Prison et enfermement

Le mouvement laïque œuvre de longue date dans l’univers carcéral. Un certain nombre d’associations laïques et de régionales font un travail de terrain remarquable dans les prisons et à l’extérieur de celles-ci, notamment par le biais de l’assistance morale aux détenus, de l’aide sociale aux justiciables et aux victimes ou encore par des activités de conscientisation. Attentif aux conditions de détention, le CAL poursuit son action de sensibilisation des citoyens et du monde politique via des prises de position publiques pour dénoncer les conditions de détention inhumaines et indignes d’un État de droit.

La prison, au même titre que l’école ou l’hôpital, fait partie de la société, elle devrait concerner tout un chacun, même s’il n’a jamais été et ne sera jamais détenu.

Une plateforme pour sortir du désastre carcéral

Depuis 2015, le CAL adhère et participe activement à la Plateforme pour sortir du désastre carcéral. Cette plateforme s’est constituée en lien avec le projet de construction d’une méga-prison de 1.200 places sur le territoire de la ville de Bruxelles à Haren. La plateforme réfléchit et mène des actions pour dénoncer notamment le gigantisme du projet de méga-prison à Haren qui ne permettra pas une meilleure réinsertion des personnes détenues. Ce projet bafoue des principes démocratiques fondamentaux tels que la séparation du pouvoir judiciaire et du pouvoir exécutif ainsi que le respect des droits fondamentaux des personnes détenues.

Des alternatives à la prison pour diminuer le nombre de détenus

À travers la Plateforme pour sortir du désastre carcéral notamment, le CAL milite pour des alternatives à la prison. Il faut en effet arriver à diminuer le nombre de personnes qui entrent en prison. Ces alternatives à l’enfermement existent comme le bracelet électronique ou d’autres types de mesures comme le travail d’intérêt général. Des pistes de solutions existent:

  • réduire le nombre de personnes en détention préventive
  • accroître les libérations conditionnelles en renforçant l’accompagnement et la formation des personnes
  • sortir les internés des prisons et les placer dans des institutions de soins, ainsi que les toxicomanes qui ont commis des infractions qui doivent aussi être soignés et non enfermés.

 Des journées nationales de la prison

Depuis 2014, le mouvement laïque participe largement aux Journées nationales de la prison. Ces journées ont pour objectif de sensibiliser le grand public à la réalité de la condition pénitentiaire aujourd’hui en Belgique, pour couper court aux fantasmes courants dans l’opinion publique sur les prisons « 5 étoiles » ou « gruyère » et contribuer ainsi à une prise de conscience de l’ensemble des citoyens sur la politique pénitentiaire qu’ils souhaitent voir être menée dans le pays.

Coalition OPCAT: prévenir la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants

La coalition OPCAT est constituée de huit organisations: le Centre d’Action Laïque (CAL), Défense des Enfants International (DEI) – Belgique, la Fédération internationale des ACAT (FIACAT), l’Action des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture (ACAT-Belgique, membre de la FIACAT), I.Care, la Ligue des droits humains (LDH), Move et la section belge de l’Observatoire international des prisons (OIP-section belge). Elle promeut et défend les droits fondamentaux et vise spécifiquement la protection des droits des personnes privées de liberté en promouvant la ratification du protocole additionnel se rapportant à la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants (OPCAT) et la mise en place d’un mécanisme national de prévention adéquat en Belgique.

En savoir plus sur l’OPCAT et la coalition OPCAT

 


Photo: © Matthias Müller, CC BY-NC-ND 2.0