Reconnaissance et financement des cultes et de la laïcité

Reconnaissance des cultes

En Belgique, l’État accorde des aides publiques à différentes organisations religieuses et philosophiques. Il reconnaît ainsi le rôle social qu’elles jouent dans la société.

Depuis sa création, l’État belge admet le principe d’une nécessaire séparation entre les Églises et l’État. En même temps, il a opté pour un système permettant à certaines religions et courants philosophiques, reconnus par l’État, de financer leur fonctionnement, notamment les salaires des « ministres du culte » et « des délégués ».

Financement des cultes et de la laïcité: qui touche quoi ?

Dans ses principes comme dans ses mécanismes généraux, le régime belge de financement des cultes date de… 1831. Autant dire qu’aujourd’hui, il apparaît largement comme anachronique.

Dans Le Prix de nos valeurs,  la chercheuse Caroline Sägesser estime en 2010, le coût du financement des cultes et de la laïcité à 320 millions d’euros par an. 85,6 % échoiraient à l’Église catholique, 8% aux laïques, les autres confessions reconnues se partageant les miettes. Ces moyens sont aujourd’hui encore répartis sur base de lois et de décrets complètement obsolètes (certains datant du Premier Empire!), plutôt qu’à partir de critères transparents et objectifs: on ne voit pas 85% des Belges assister à la messe tous les dimanches. Selon le « Baromètre du religieux » (La Libre Belgique, UCL, RTBF – Lumen Vitae, avril 2008), à peine 41 % des Belges se déclarent catholiques.

Financement des cultes: un mécanisme à réformer

Afin d’assurer la transparence et plus d’équité dans la répartition des moyens budgétaires, les laïques comme d’autres plaident pour une refonte en profondeur du système actuel. Une ambitieuse réforme se dessine, de façon encore chaotique. Il s’agit de mettre tout le monde d’accord sur une méthode de recensement qui soit la plus objective possible…

Le CAL défend l’idée de réaliser une étude scientifique basée sur la consultation d’un large échantillon afin de fixer la répartition des moyens actuellement accordés par l’État aux cultes et au mouvement laïque.