Hongrie

L’IVG est autorisée jusqu’à 12 semaines de grossesse. La femme qui en fait la demande doit définir la « crise grave » qu’elle traverse et participer à deux entretiens avec les services sociaux. Au-delà, l’IVG est possible sur indications médicales et/ou sociales après avis consultatif de deux médecins.

Les jeunes femmes de moins de 16 ans doivent avoir le consentement de leurs parents, et pour les patientes âgées de 16 à 18 ans, les parents doivent être informés.

Les frais de l’IVG sont gratuits uniquement pour les femmes faisant partie des groupes vulnérables qui reçoivent une aide financière de l’État, ou qui résident dans une institution publique.

orange_attentionEn pratique, l’avortement est très mal perçu et l’accès très compliqué. En 2012, le gouvernement Orbán a introduit dans la Constitution « la protection de la vie dès la conception ». Depuis 2017, il mène une politique nataliste basée sur la promotion de la « famille traditionnelle » et le soutien à « l’enfantement »: célébration de la femme au foyer dans les manuels scolaires, subventions octroyées aux hôpitaux qui refusent de pratiquer l’IVG, campagne anti-IVG dans le métro en violation des règles du programme de financement européen, pressions politiques sur les cliniques pratiquant l’IVG médicamenteuse considérée comme « trop facile », harcèlement des ONG qui défendent les droits des femmes…

Les mineures enceintes sont incitées à garder leur enfant: elles n’ont pas besoin de l’accord des parents pour cela, mais elles en ont besoin pour avorter.

Sans succès, le CEDAW – Comité des Nations unies sur l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes – a demandé à la Hongrie de fournir un accès à l’IVG à toutes les femmes.