Irlande

En janvier 2019, l’IVG est devenue légale en Irlande, après que le Parlement ait adopté un projet de loi la légalisant en décembre 2018. Le nouveau texte autorise l’IVG inconditionnelle jusqu’à 12 semaines de grossesse, avec un délai de réflexion obligatoire de trois jours entre les deux consultations. La loi autorise les avortements jusqu’à 24 semaines en cas de danger pour la vie de la femme enceinte, ou d’anomalies du fœtus pouvant entraîner la mort du fœtus in utero.

En juin 2020, le gouvernement irlandais a publié le premier rapport sur l’IVG après l’approbation de la loi. Selon les organisations de la société civile irlandaise, les chiffres montrent qu’un nombre important de femmes n’ont toujours pas accès aux soins liés à l’avortement et sont donc contraintes de se rendre à l’étranger.

L’État couvre les frais d’IVG pour les femmes résidant dans le pays.

vert_okEn réponse à la crise COVID-19, l’Irlande a mis en place un modèle d’avortement précoce qui permet une consultation à distance, et a inclus une disposition qui permet aux infirmières et aux sages-femmes d’effectuer des tâches que seuls les médecins effectueraient normalement.

vert_okLors d’un référendum tenu le 25 mai 2018, près de 70% de la population irlandaise s’est déclarée prête à modifier la loi et à supprimer le huitième amendement. Ce fut un événement majeur dans le pays, étant donné l’histoire particulièrement restrictive de l’Irlande concernant le droit à l’avortement. L’adoption du huitième amendement à la Constitution en 1983 a entraîné l’interdiction totale de l’IVG. En 2013, la législation a été légèrement assouplie. La peine pour avoir subi un avortement illégal a été réduite de la prison à vie à une peine de 14 ans de prison. L’avortement était autorisé en cas de risque médical pour la femme ou de risque de suicide, attesté par trois médecins, dont deux psychiatres. Les femmes reconnues comme suicidaires étaient soumises à des examens médicaux excessifs, ce qui entraînait une détresse mentale supplémentaire. La loi interdisait l’IVG pour les victimes de viol ou d’inceste et pour les femmes enceintes dont le bébé présenterait de graves difformités et ne serait pas viable, tout en imposant des sanctions aux prestataires de soins de santé qui conseilleraient aux femmes de réaliser une IVG en dehors de l’Irlande. Plusieurs milliers de femmes se rendaient chaque année en Angleterre pour une IVG, ce qui nécessitait des moyens financiers et avait par conséquent un effet discriminatoire