La tendance de notre société à vouloir enfermer se confirme et se développe. Elle soulève des questions politiques et sociales sur la gestion du « vivre ensemble », les libertés individuelles et le respect de l’autre.
« S’ils sont en prison, c’est qu’ils l’ont mérité »…
« Tant qu’ils sont en prison, ils ne font de tort à personne »…
« On ne va tout le même pas laisser tous les délinquants en liberté »…
Et pourtant, saviez vous que :
Capacité
La capacité carcérale belge actuelle est de 8.358 places. Les prisons belges contiennent, en moyenne, sur l’année, environ 9.900 personnes, atteignant parfois les 10.000 détenus, malgré le manque de place disponible. Sur ces individus enfermés, environ 35% se trouvent en détention préventive.
Evolution de la prison
En cinquante ans, le nombre de personnes incarcérées a doublé Aujourd’hui, cette augmentation de la capacité carcérale s’explique principalement par trois facteurs : un plus grand recours à la détention préventive, un prononcé de peines plus sévères (et donc plus longues) et l’octroi de libération conditionnelle plus tardive qu’auparavant.
Femmes et prison
5% environ des personnes incarcérées sont des femmes.
Mort en prison
En 2007, 36 décès et 13 suicides ont été recensés en milieu carcéral. De manière plus globale, selon le Centre de Prévention du Suicide, il y a dix fois plus de suicides en prison que dans la société en général. Certains établissements atteignent un taux de 15 fois supérieur à ce que l’on retrouve dans la population. Ces chiffres ne tiennent pas compte des tentatives de suicide n’ayant pas entraîné la mort.
Conclusions
- Les prisons ne diminuent pas le taux de la criminalité.
- La détention provoque la récidive.
- La prison ne peut manquer de fabriquer des délinquants.
- La prison favorise l’organisation d’un milieu de délinquants.
- Les conditions qui sont faites aux détenus libérés les prédisposent à la récidive.
- La prison fabrique indirectement des délinquants en faisant tomber dans la misère la famille du détenu.