Aujourd’hui, 10 décembre, est le jour anniversaire de l’adoption de la Déclaration universelle des droits de l’Homme, un texte essentiel pour la laïcité qui en partage les valeurs de liberté, égalité et solidarité.
La Déclaration universelle des droits de l’Homme est un « idéal commun à atteindre par tous les peuples ». Elle ne s’adresse pas qu’aux États, mais appelle tous les individus à assurer le développement des droits de l’Homme « par l’enseignement et l’éducation », et à œuvrer à leur reconnaissance et application universelles et effectives. La déclaration proclame les libertés fondamentales, le principe d’égalité de tous, mais aussi la nécessaire solidarité, qui passe par la réalisation des droits économiques, sociaux et culturels.
La laïcité partage ces objectifs et entend contribuer à leur réalisation. Fondée sur le principe d’impartialité des pouvoirs publics, la laïcité assure à toutes et tous l’exercice des droits et libertés indépendamment de l’origine, des convictions, croyances ou toute autre distinction. Ce principe fondateur de la démocratie possède une valeur et un potentiel universels.
Comme l’a proclamé l’Appel de Liège, la laïcité comme principe d’organisation de l‘État se révèle indispensable au développement d’un système politique démocratique. Garant des droits humains et des libertés fondamentales, l’État laïque protège celle de croire, ne pas croire ou changer de conviction, inscrite dans la Déclaration.
La Déclaration est une proclamation historique de l’universalité des droits humain et de l’unité du genre humain.
Or, plus de 70 ans après sa proclamation, et malgré les immenses progrès réalisés, les obstacles aux principes de la Déclaration sont encore nombreux. Pire encore, des mouvements politiques et religieux les combattent ouvertement. Fondamentalistes de diverses religions, mouvements identitaires, extrême-droite attaquent l’universalisme, fondement des droits de l’Homme, et veulent imposer leur vision particulière à l’ensemble de la société.
Ceci ne peut que conduire à la guerre de tous contre tous. Au contraire, la laïcité et les principes de la Déclaration universelle des droits de l’homme, en mettant l’accent sur ce qui nous est commun, permettent la coexistence pacifique de tous.
Un texte initialement publié sur le site du Réseau Laïque Européen: laicite-secularism.eu