Slovaquie

L’IVG est autorisée jusqu’à 12 semaines sur demande écrite, après une consultation obligatoire. Un délai d’au moins 6 mois doit être observé entre deux avortements, sauf si la femme a plus de 35 ans, si elle a déjà deux enfants ou plus, ou si elle est victime d’un viol. Après 12 semaines, l’avortement est autorisé sur indications médicales et en cas de viol. Les femmes de moins de 16 ans doivent fournir une autorisation parentale. L’IVG est uniquement prise en charge par l’État lorsqu’elle est pratiquée sur indications médicales. Le coût d’une IVG sur demande est très élevé.

orange_attentionEn 2019, le pays a connu plusieurs tentatives législatives afin de limiter l’accès à l’IVG: en décembre, la sixième proposition de loi a été rejetée par le Parlement. Le texte rejeté aurait obligé les femmes qui souhaitent réaliser une IVG à voir des images de leur enfant à naître et à entendre ses battements de cœur. Les tentatives se sont poursuivies en 2020. En juillet, le Parlement a débattu de quatre nouveaux projets de loi anti-avortement – l’un d’entre eux est passé en deuxième lecture. Le texte proposé augmente la période d’attente obligatoire de 48 à 96 heures et exige un certificat de deux médecins (au lieu d’un) pour l’avortement en cas d’anomalies fœtales. Au moment de la rédaction du présent rapport, le Parlement doit encore voter sur le projet de loi.

orange_attentionPendant la crise COVID-19, les femmes ont connu des limitations très inquiétantes de leur droit à l’IVG. En mars 2020, le ministre de la santé, Marek Krajčí, a déclaré qu’il « ne recommande pas » d’avorter pendant la crise, et a exhorté les femmes à ne pas demander de procédures qui pourraient mettre en danger leur santé et leur vie.