En Belgique, il existe des religions reconnues par les pouvoirs publics (catholicisme, islam, protestantisme, judaïsme, anglicanisme et orthodoxe) et d’autres qui ne le sont pas (bouddhisme, scientologie, Témoins de Jehova, Adventistes du 7e jour, Mormons, Quakers, la liste est longue).
On soupçonne souvent, bien à tort, la laïcité d’être l’ennemie des religions. Une telle attitude serait en contradiction flagrante avec le principe de liberté individuelle qu’elle revendique. Mieux encore: la laïcité, par cette revendication de la liberté la plus large pour tous, est la condition qui permet aux religions de coexister et donc de survivre au sein de la société.
Tout autre est l’attitude de la laïcité envers les clergés. Là où les laïques respectent les croyances de chacun, ils peuvent s’opposer, lorsqu’il y a lieu, aux tentatives des clergés de se servir de leur position pour imposer des idées liées à leur seule croyance au détriment des opinions de la majorité des citoyens ou des lois démocratiquement votées. Les revendications particularistes des clergés vont à l’encontre du respect de la liberté d’autrui. En effet, accorder des prérogatives à un mode de pensée ouvre le droit à tous les autres de revendiquer leurs propres particularismes. Une vraie boîte de Pandore…