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Lutte contre la pauvreté : la laïcité en actions

Lutte contre la pauvreté : la laïcité en actions

Peut-on se préoccuper des droits fondamentaux sans se pencher sur les problèmes vécus par les plus précarisés de notre société: les pauvres? Oser nommer, c’est déjà reconnaître. Histoire de ne pas tomber dans la « pauvrophobie », néologisme chaque fois plus employé pour désigner le mépris que nos sociétés envers les personnes les moins bien loties.

La solidarité, nous sommes nombreux à l’ériger en priorité. Toutefois, la spécificité des actions laïques est l’accompagnement « avec » et non « pour » ou « à la place de ». La dignité humaine est fondamentale et s’accompagne idéalement d’un travail d’émancipation.

En voici quelques illustrations.

Job & Co.

L’insertion socioprofessionnelle constitue l’une des voies majeures permettant de sortir de la pauvreté. Ainsi, Bruxelles Laïque a accueilli 711 personnes en 2017, inscrites dans un projet d’accompagnement social global, dont 84 % d’entre elles étaient à la recherche d’un emploi. La régionale bruxelloise accueille ces personnes au cœur d’une constellation de services. Cela va de la recherche d’un emploi au soutien moral, en passant par les conseils juridiques, voire la médiation de dettes, puisque l’on sait que l’endettement constitue l’une des causes premières d’appauvrissement. Et si le taux de chômage de la capitale est l’un des plus élevé du pays, les autres régions ne sont pas en reste. Ainsi, le Relais d’Arlon offre également ce type de service à une population qui souffre quelquefois d’isolement.

Un toit pour moi

À côté du travail, le logement constitue une autre pierre d’achoppement pour sortir de la précarité. Et à ce titre, l’Étape, un abri de jour créé en 2010 par Picardie Laïque, en collaboration avec la Ville, le CPAS et le relais social urbain de La Louvière, entend favoriser le (re)tissage de liens sociaux. Comment? De par sa spécificité: celui d’un espace de vie communautaire (capable d’accueillir 12 personnes) dédié aux citoyens socio-économiquement défavorisés. L’accueil des personnes sans domicile fixe ou sans papiers s’y déroule sans condition et selon une durée indéterminée. S’y ajoute un suivi personnalisé, en fonction des problèmes rencontrés par chacun.e

À (re)découvrir: Florian, 18 ans, sans abri – Itinéraire d’un pauvre

Immersion dans le monde de Florian, Louviérois de 18 ans qui s’est retrouvé à la rue du jour au lendemain. C’est depuis l’abri de jour « L’Étape » qu’il mène ses démarches et son combat pour retrouver un logement. À travers son parcours, c’est toute la mécanique de l’assistance morale laïque et de la lutte contre la pauvreté que l’on pourra découvrir dans ce reportage réalisé par Pierre Schonbrodt.

Un lit pour la nuit

Cet abri de jour coexiste avec celui de nuit, Le Tremplin. Ici, la mission très spécifique est d’assurer un accueil inconditionnel à toute personne qui se trouve sans toit, pour la nuit. Une réponse rapide et conrète quand l’urgence frappe et qu’il faut un toit au-dessus de sa tête pour la nuit. Tournai entre aussi dans la danse de ce type d’aide d’urgence, avec son logis, le Brasero, lieu d’accueil durant le plan « grand froid », du 1erau 31 mars.

Boîtes à KDO: une chaîne solidaire pour enfants

Cette année, un très joyeux anniversaire peut également être fêté concernant l’initiative des Boîtes à KDO, lancée par La Fabrique de Soi, antenne de Laïcité Brabant wallon en 2008, à l’occasion des 20 ans de la Convention des droits de l’enfant. Le but? Transformer des boîtes à chaussures en boîtes à cadeaux-surprises afin de les offrir aux enfants âgés de 6 mois à 18 ans. Sans exclusion aucune, puisque les enfants de prisonniers, des maisons maternelles, les mineurs étrangers non-accompagnés du centre Fedasil de Jodoigne, ne sont pas oubliés. L’année dernière, près de 800 boîtes ont été récoltées.

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