Rien que sur Bruxelles, plus de 500 enfants sont en attente d’un placement. Les services d’aide à la jeunesse et de protection de la jeunesse sont littéralement saturés. Obligés de bricoler, de trouver des solutions bancales et de laisser parfois des enfants en famille alors qu’ils y sont en danger, les travailleurs et travailleuses du secteur alertent depuis des mois sur le manque de places et de personnel qualifié. La Ministre de l’Aide à la Jeunesse promet la création d’au moins 100 prises en charge supplémentaires en famille d’accueil et minimum 50 prises en charge supplémentaires dans des services d’accompagnement. Mais le secteur demande plus de places d’hébergement et une réponse globale à une question qui devrait toucher la société dans son ensemble.
Invités: Michèle Meganck, Juge de la jeunesse au tribunal de Bruxelles, Joëlle Piquard, Conseillère f.f. au Service de l’Aide à la Jeunesse de Liège, et Antonio Frau, Directeur général du Pensionnat Henri Jaspar (Service résidentiel d’urgence, service résidentiel général et Service d’accompagnement) et porte-parole du Collectif des acteurs de l’aide et de la protection de la jeunesse bruxellois.
Donner une voix aux enfants, les écouter vraiment et les faire participer aux débats publics, c’est le mot d’ordre de Bernard De Vos depuis son arrivée comme Délégué général aux Droits de l’enfant il y a 14 ans. Alors qu’il s’apprête à quitter sa fonction, il nous parle des avancées obtenues mais aussi de tous les obstacles que rencontrent les jeunes aujourd’hui. De l’école aux camps syriens, les droits des enfants continuent à être bafoués.
Quelles difficultés les jeunes rencontrent-ils aujourd’hui ? Quelles sont leurs attentes par rapport à l’école ? Comment appréhendent-ils leur 18 ans et les responsabilités qui les accompagnent ? Autant de questions que les AMO (services d’actions en milieu ouvert) bruxelloises ont voulu poser aux premiers intéressés. Lors d’une journée Interpell’Action, elles ont donné la parole à une centaine de jeunes. Et elles les ont invités à débattre avec des travailleurs sociaux et des décideurs politiques. Des jeunes trop peu souvent écoutés et entendus qui en ont profité pour imaginer des pistes d’actions concrètes à mettre en place.
Invités : Lamia En Mansouri, élève bruxelloise de 17 ans, Albin Bakiu, élève schaerbeekois de 18 ans, et Marc De Koker, directeur de l’AMO Rythme à Anderlecht et co-président du Conseil de prévention de l’arrondissement de Bruxelles.
La maison de Repos et de Soins des Acacias à Molenbeek met en place la première école des devoirs intergénérationnelle.
Les seniors de la résidence ont l’occasion d’assister les jeunes écoliers pour leurs devoirs, d’organiser des jeux de société mais aussi d’avoir des discussions autour de différents sujets de sociétés pour leur inculquer certaines valeurs civiles…
Masques, gestes barrières, contacts sociaux limités: les jeunes ont repris le chemin de l’école et des universités dans des conditions difficiles. Une anxiété latente s’est installée chez bon nombre d’entre eux. Le décrochage scolaire s’est accentué après 6 mois sans école. Et le fossé se creuse en matière d’inégalités. Mais le secteur de l’aide à la jeunesse se mobilise pour soutenir les jeunes. Quel rôle peuvent-ils jouer? Et comment renouer avec cette jeunesse touchée de plein fouet par la Covid?
Invité: Jacques Duchenne, président de la FLAJ, la Fédération Laïque d’Aide à la jeunesse et directeur du service AMO de Jodoigne