Plus de pouvoir aux femmes, plus de femmes au pouvoir: c’est le thème de la 3e édition du Festival des droits humains au féminin, qui se déroulera à Bruxelles du 7 au 10 décembre. Une série de débats, conférences, expos et rassemblements vont se succéder jusqu’au 10 décembre, journée internationale des droits de l’Homme. Ce Festival, organisé par le collectif Laïcité Yallah, souhaite rappeler que les femmes sont encore sous-représentées dans les hautes sphères des pouvoirs économiques et politiques, alors qu’elles sont actrices et moteurs de changement. La Déclaration de Bruxelles pour le leadership féminin dans la gestion des conflits et la recherche de la paix sera ainsi rédigée et signée pendant le Festival.
Invitées: Djemila Benhabib, chargée de missions au Centre d’Action Laïque, coordinatrice du Collectif Laïcité Yallah et organisatrice du Festival des droits humains au féminin, et Amancay Egas Torres, adjointe à la direction et coordinatrice en éducation permanente pour l’asbl Collectif des femmes
Selon les chiffres publiés par l’égalité des chances en 2021, 86 % des familles monoparentales sont à charge des femmes. Les photographes du collectif Women We Share ont voulu mettre à l’honneur ces familles solo dans une exposition intitulée « Une semaine sur deux ? ». Une exposition où l’on retrouve 29 portraits de femmes et un d’homme, pour coller au plus près de la réalité des chiffres. Les témoignages et les photos laissent entrevoir les particularités du quotidien de ces 30 familles et font émerger différentes perceptions et difficultés en matière de santé, de logement, de finance, d’absence de relais, de temps pour soi, d’équilibre entre vie privée et vie professionnelle.
Rencontre avec Women We Share et des femmes qui ont accepté de participer au projet dans ce reportage de Pierre Schonbrodt.
Notre émission explore et décrypte un concept qui n’est pas neuf mais qui a été repris en force ces dernières années par les mouvements féministes : la sororité. Mais en quoi ça consiste ? La sororité est-elle juste une solidarité entre femmes ? Un nouvel outil du féminisme ? Ou le synonyme d’un combat bien plus large pour plus d’égalité ?
On le découvre dans ce reportage en compagnie notamment des auteur et comédiennes d’une pièce intitulée tout simplement « Sororité ». Pour les contacter, rendez-vous sur https://www.facebook.com/TheatreDuCaravanserail
Lors de la dernière décennie, seuls 36 % des films d’initiative belge francophone soutenus par les pouvoirs publics ont été réalisés par des femmes. C’est le résultat de l’étude des productions audiovisuelles belges francophones sur une décennie intitulée « Devant et derrière la caméra, elles font des films » menée par l‘association « Elles font des films ». Des chiffres belges qui se confirment au niveau européen. Selon un rapport de l’Observatoire européen de l’audiovisuel, en 2022, les femmes représentaient 28 % des professionnels travaillant dans la production de fictions TV et SVOD.
En cette période de remise de prix dans le secteur du cinéma, on va s’intéresser à la place des femmes dans le cinéma. Sous-représentées, sous-financées, les femmes rencontrent de nombreux obstacles. Mais elles avancent des propositions concrètes pour améliorer la situation.
Car ces phénomènes sont intrinsèquement liés, nous aborderons également les violences sexistes et sexuelles dans le monde du cinéma et la mise en place de formations pour y faire face et/ou les prévenir.
Invitées: Virginie Gourmel, réalisatrice et cheffe opératrice, Aude Verbiguié – Soum, autrice-réalisatrice, Sarah Carlot Jaber, autrice-réalisatrice. Toutes trois membres de l’asbl « Elles font des films ».
« Je ne suis pas libre tant qu’une femme reste prisonnière, même si ses chaines sont différentes des miennes. » Cette citation de la poétesse américaine Audre Lorde pourrait parfaitement résumer le combat des trois invitées de notre émission. Des femmes qui résistent chacune à leur manière. Des femmes qui luttent pour les droits humains. Des femmes qui œuvrent à changer le monde.
Invitées: Lailuma Sadid, journaliste afghane exilée en Belgique et lauréate du Prix International Henri La Fontaine pour l’Humanisme 2023, Françoise Tulkens, ancienne vice-présidente de la Cour européenne des droits de l’homme, et Ava Basiri, militante belgo-iranienne qui œuvre sans relâche pour faire entendre la voix des femmes iraniennes.
À l’approche de la Journée internationale des droits des femmes, notre invitée Véronique De Keyser met en avant la pluralité des voix des femmes à travers l’Histoire. Dans son nouvel ouvrage « Ce que la laïcité doit aux femmes – Les voix de l’émancipation », elle considère la radicalité des moyens d’expression comme un avertissement envers l’État de droit menacé et célèbre l’avènement d’un nouvel universalisme humaniste.
Invitées: Véronique De Keyser, Présidente du Centre d’Action Laïque, psychologue, professeure émérite à l’ULiège, Députée européenne entre 2001 et 2014 et Florence Caeymaex, Professeure de philosophie à ULiège, conseillère à l’éthique et aux politiques d’égalité de l’ULiège et vice-présidente du Comité consultatif de bioéthique de Belgique.
« I said no to the taliban. » « Je dis non aux Talibans. » Voici ce que scande inlassablement Lailuma Sadid, journaliste afghane exilée en Belgique. Première femme journaliste à apparaître non voilée à la télé afghane, Lailuma Sadid est menacée de mort dans son pays. Mais elle continue son combat à distance pour la liberté des femmes en Afghanistan. Elle organise notamment des manifestations tous les mois à Bruxelles.
A quelques jours du 8 mars, journée internationale pour les droits des femmes, il est important de rappeler, à travers le témoignage de Lailuma, l’immense chemin qu’il reste à faire pour l’égalité à travers le monde. Rappeler aussi le courage des femmes afghanes et iraniennes qui luttent au péril de leur vie pour leur liberté. Lailuma prépare d’ailleurs une grande manifestation en Afghanistan le 8 mars.
Au cours de l’histoire, les femmes ont souvent été qualifiées de « dérangeantes ». De la sorcière du Moyen-Âge à la militante féministe d’aujourd’hui, en passant par les suffragettes, toutes ont remis en cause l’ordre établi et ont mis en danger le patriarcat. Elles ne correspondaient pas aux normes d’apparence, de comportement ou de croyance définies par la société. Et ça suffisait pour ne plus être considérées comme « respectables ». Aujourd’hui, la figure de la sorcière par exemple est devenue une icône féministe dans certains mouvements militants. La féministe est aussi mise en avant dans des séries télé ou des dessins animés. Y aurait-il eu dès lors un basculement ? Le féminisme qui dérangeait serait-il aujourd’hui devenu la norme dans la pop culture ? Ou n’est-ce qu’un leurre ?
Invités: Sarah Sepulchre, narratologue, professeure à l’UCLouvain, spécialisée dans la représentation des femmes dans les séries télévisées, Alicia Novis, chargée de mission au Monde selon les femmes, experte en genre et médias, et Maxime Gelly-Perbellini, historien, doctorant à l’ULB et à l’Ecole des Hautes études en sciences sociales à Paris, où il réalise une thèse sur la répression de la sorcellerie à la fin du Moyen Âge dans le royaume de France.
Une émission réalisée dans le cadre du colloque « Les femmes qui dérangent » qui aura lieu les 13 et 14 octobre 2022 au Mundaneum à Mons, en marge de l’exposition « Portraits de femmes. Des récits pour une histoire », et en collaboration avec la Fondation Henri La Fontaine.
@ClitRevolution, @jemenbatsleclito, @Balancetonsport, @Balancetonbar, @Balancetonfolklore, @preparez_vous_pour_la_bagarre, @laisselesfillestranquilles: autant de comptes Instagram qui ont pris de l’ampleur ces dernières années ou mois. Des comptes qui incarnent un nouveau type de féminisme. Un féminisme à coups de hashtags. Plus visible, plus décomplexé, ce militantisme féministe touche aussi une masse de personnes plus grande. Et derrière ces comptes, il y a des militantes qui ne s’attendaient pas nécessairement à recevoir autant de témoignages, ni autant d’attaques.
Invitées: Elvire Duvelle-Charles, journaliste, réalisatrice et activiste. Ancienne membre des Femen, elle gère notamment le compte Instagram @ClitRevolution qui compte 124 000 abonnés. Et elle vient de publier Féminisme et réseaux sociaux : une histoire d’amour et de haine dans la maison d’éditions Hors d’atteinte. Claire Allard, graphiste engagée qui vient de créer le compte Instagram @Datadelles qui vise à mettre en avant des femmes qui ont fait l’histoire et qui pour la plupart restent pourtant invisibles dans l’espace public. Agathe et Lorraine, elles, font partie du collectif Balance ton sport qui dénonce les inégalités de genre et les violences sexistes vécues dans le sport via les comptes @Balancetonsport et @Debrief_du_vestiaire.
A l’occasion de la journée internationale des droits des femmes le 8 mars, on va notamment décrypter 24 heures de la vie d’une femme. 24 heures ponctuées de violences et de sexisme structurel. Pourquoi faut-il encore aujourd’hui, en 2022, réclamer l’égalité des droits? Que répondre à ceux qui estiment que le patriarcat n’existe plus?
Invitée: Diane Gardiol, chargée de projets au Centre d’Action Laïque et présidente de la Commission jeunes du Conseil des femmes francophones de Belgique