Amal est enseignante dans une école bruxelloise. Elle encourage ses élèves à cultiver l’amour de la lecture et du débat. Mais quand l’une d’entre eux est harcelée en raison de son homosexualité, elle se rend compte du poids de la religion qui pèse sur les élèves et de la difficulté d’aborder certains sujets en classe. C’est le point de départ du film « Amal ».
Comment lutter contre l’intégrisme religieux à l’école ? Pourquoi et comment encourager le débat avec les élèves ? Le cours de philosophie et citoyenneté peut-il constituer cet espace de dialogue indispensable où développer l’esprit critique et le vivre ensemble ?
Invités: Jawad Rhalib, réalisateur du film « Amal », et Hélène Caels, enseignante de philosophie dans le secondaire à Bruxelles, représentante de l’Association des Professeurs de Philosophie et Citoyenneté.
Depuis 10 ans, l’institut de santé publique de l ULB constate une augmentation constante du sentiment de stress à l’école. Dans sa dernière étude parue au mois de septembre, plus de la moitié des 13.000 élèves interrogés se déclarent stressés. Pour mieux comprendre ce phénomène interpellant, nous sommes allés à la rencontre des élèves de deux écoles secondaires.
Nous avons terminé l’année par des résultats plutôt moyens, nous débutons 2024 en les analysant. Ces résultats, ce sont ceux de la Belgique au test Pisa – Programme international pour le suivi des acquis des élèves. Redouté par les pays dits « faibles », applaudi à l’inverse par les « forts », ce test sonde tous les trois ans le « niveau » des élèves dans 81 pays ou systèmes éducatifs de par le monde. En quoi ces résultats Pisa sont-ils un indicateur des inégalités sociales qui se vivent aussi à l’école?
Invités: Véronique De Thier, Responsable politique à la FAPEO (Fédération des associations de parents de l’enseignement officiel), Ariane Baye, Professeure en Sciences de l’Education à l’ULiège, directrice du service d’Analyses et Interventions dans les domaines du Décrochage et de l’Exclusion, et Arnaud Hoedt, enseignant et linguiste de formation, aujourd’hui comédien. En 2016, il écrit et met en scène, avec Jérôme Piron, le spectacle La Convivialité sur l’orthographe. Ils nous reviennent avec un nouveau spectacle « Kevin ».
Bien que les choses évoluent dans le bon sens ces dernières années, de nombreux frais continuent à rendre une année scolaire particulièrement onéreuse pour les parents (matériel, activités sportives et culturelles, frais de garderie…). La gratuité scolaire permet pourtant de lutter contre un système scolaire qui reproduit la ségrégation sociale et renforce les inégalités scolaires. En amorce du colloque que le Centre d’Action Laïque et la Fédération des associations de parents de l’enseignement officiel vont consacrer à cette thématique le 12 avril, l’émission se penche sur les bonnes pratiques mises en place par des communes, des écoles et des associations de parents pour mettre en oeuvre réellement cette gratuité scolaire.
Invités: Julie Patte, Échevine de l’Instruction à la Ville de Charleroi, Youssef Ben Achir, directeur de l’école Sans Souci à Ixelles, et Lionel Rubin, chargé d’études au Centre d’Action Laïque
Pour s’inscrire au colloque « Gratuité scolaire · Quelles bonnes pratiques ? »: https://www.laicite.be/evenement/gratuite-scolaire-quelles-bonnes-pratiques/
Remettre la solidarité au cœur de la scolarité : c’est un des mots d’ordre de la Fabrique de Soi depuis 20 ans déjà. Lancée en 2002 par Laïcité Brabant Wallon, cette école de devoirs implantée à Tubize est aujourd’hui devenue un lieu de rencontres entre jeunes via le programme de tutorat notamment, mais aussi un espace créatif, citoyen, de parole et d’écoute.
Le film « La courte échelle » consacré au programme de tutorat sera projeté le samedi 25 juin 2022 au Centre culturel de Tubize, suivi d’un débat et d’une pièce de théâtre.
Invitée: Anne Beghin, coordinatrice de La Fabrique de Soi.
« Les jeunes d’abord ! », c’est le mot d’ordre de la Fabrique de Soi. Un lieu qui regroupe une école de devoirs, un programme de tutorat, des ateliers de soutien scolaire, des ateliers créatifs, un espace de parole et d’écoute, des initiatives solidaires telles que les boîtes à cadeaux. Et encore plein d’autres activités centrées sur le jeune, ses besoins, ses rêves, ses craintes et ses doutes.
C’est en 2002, il y a 20 ans, que Laïcité Brabant Wallon décidait d’ouvrir La Fabrique de Soi à Tubize. Une des activités-phares aujourd’hui, c’est le tutorat scolaire. Chaque semaine, des jeunes rencontrent un enfant, « leur » enfant, pour travailler ses difficultés scolaires, mais aussi pour jouer, pour échanger. De beaux moments de complicité naissent au fil de l’année. Comme le montre le film « La courte échelle », réalisé par Lucien Jans.
Invités: Anne Beghin, coordinatrice de la Fabrique de Soi, Paul Knudsen, directeur de Laïcité Brabant Wallon et Lucien Jans, vidéaste à Laïcité Brabant Wallon et réalisateur du film « La Courte échelle » qui sera projeté au Centre culturel de Tubize le 25 juin lors d’un grand événement organisé pour les 20 ans de La Fabrique de Soi et intitulé « Scolarité et Solidarité indissociables ? ».
Ce soir rentrée scolaire au Collège St Martin de Seraing, Cet établissement, qui accueille plus de 400 jeunes dans l’enseignement général mais aussi technique et professionnel, compte une section réservée aux élèves en décrochage, en échec permanent. C’est dans ces murs que pendant un an, le réalisateur Thierry Michel a posé ses caméras pour nous offrir un film touchant et vrai, intitulé « L’école de l’impossible ». Jérôme Chantraine est également notre invité pour présenter le rôle de son école auprès des adolescents en difficultés.
La crise du Covid-19 a durement frappé les écoles, qui ont dû s’adapter et passer aux cours à distance. Pour certaines écoles… et certains élèves, ce fut plus dur que pour d’autres, comme au Collège Saint-Martin de Seraing. Cet établissement, qui accueille des jeunes dont le milieu social et familial est particulièrement défavorisé, a fait l’objet d’un documentaire réalisé par Thierry Michel et et Christine Pireaux. Intitulé « L’école de l’impossible », ce film décrit le quotidien de ces jeunes souvent en décrochage, de leurs profs motivés et de leur directeur.
Invités: Thierry Michel, réalisateur qui s’est immergé pendant 2 ans (avant la crise sanitaire) dans le quotidien de cette école, Jérôme Chantraine, directeur adjoint du Collège Saint-Martin à Seraing, et Laura Snappe, 16 ans, élève de secondaire qui, s’estimant en décrochage, a fait appel à l’asbl L’Odyssée pour être épaulée.
Reportage dans une école professionnelle bruxelloise en hôtellerie et restauration. Un domaine dans lequel la pratique est essentielle pour l’apprentissage, l’expérience et la motivation des élèves. Or, en cette période de crise sanitaire où l’Horeca est à l’arrêt, où aucun stage n’est possible, où le restaurant de l’école est fermé au public externe, comment poursuivre l’apprentissage? Comment éviter que les élèves ne décrochent? Et comment ces élèves gardent-ils leur motivation face à un avenir qui paraît fort sombre pour leur secteur?
Et si une nouvelle épidémie nous guettait ? Une épidémie qui touche les jeunes de tous les âges, mais particulièrement les adolescents : le décrochage scolaire. Selon une enquête menée fin 2020 par la Fapeo, la Fédération des associations de parents de l’enseignement officiel, le Comité des élèves francophones et le Centre d’expertise et de ressources pour l’enfance, 15 % des adolescents fréquentant les deuxième et troisième cycles du secondaire se disaient en décrochage et 43 % en risque de décrochage. Qu’est-ce que ça dit de leur rapport à l’école aujourd’hui et quelles solutions mettre en place ?
Invitée: Véronique de Thier, chargée de mission à la FAPEO
Nous entendrons également le témoignage de Pierre Waaub, conseiller technique sur le Pacte pour un enseignement d’excellence pour la FGTB, d’Anne Beghin, coordinatrice de l’école de devoirs La Fabrique de Soi, et de plusieurs enseignants.