L’éducation permanente en Belgique: un bref historique

Naissance de l’éducation populaire

Historiquement, l’éducation populaire plonge ses racines dans la lutte des mouvements ouvriers du début du XIXe siècle. Ses promoteurs se préoccupent de l’émancipation culturelle autant qu’économique et sociale des travailleurs. C’est en effet chez les ouvriers appartenant aux métiers les plus qualifiés, que naissent les préoccupations d’éducation et d’instruction. Cette approche n’est sans doute pas dénuée de paternalisme, mais c’était fréquent à l’époque. Aujourd’hui, les instances gouvernementales compétentes se sont emparées du concept et en assurent le bon déroulement, dans une perspective pluraliste.

Émergence de l’éducation permanente

L’organisation de l’éducation permanente relève aujourd’hui du contexte institutionnel. Les matières culturelles sont traitées au sein du gouvernement par des ministres distincts de la culture française et néerlandaise. Dans la foulée de la communautarisation des matières culturelles, le Pacte culturel est conclu. Objectif? Garantir l’association de toutes les organisations représentatives reconnues et de toutes les tendances politiques et philosophiques à l’élaboration et à la mise en œuvre de la politique culturelle.

1976, un tournant

Pourtant, il faudra encore attendre pour que le législateur se penche enfin sur la définition de l’éducation permanente. Le décret du 8 avril 1976 fixe à la fois les objectifs et les conditions de reconnaissance des organisations volontaires. Sont définitivement exclus de tout agrément en la matière les partis politiques et les syndicats, exception faite pour les organisations de formation des syndicats et ceux des partis politiques. La folle histoire de l’éducation permanente peut enfin commencer…