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Apprendre la philosophie ensemble va dans le sens de l’histoire !

Apprendre la philosophie ensemble va dans le sens de l’histoire !

En cette Journée mondiale de la Philosophie, le Centre d’Action Laïque tient à remettre à l’honneur cette discipline fondamentale qui permet à l’humanité de progresser en se questionnant. À mille lieues de l’immédiateté et de la matrice des réseaux sociaux, la philosophie invite à la nuance, à la remise en question, à la modération et au débat. A cet égard, cette discipline nécessite d’être exercée dès le plus jeune âge.

Dans son actuelle campagne d’éducation permanente liée à la lutte contre les extrémismes de tous bords, le Centre d’Action Laïque profite de ce 16 novembre, Journée mondiale de la Philosophie, pour rappeler l’importance de cette discipline. En tant que méthode intellectuelle, elle permet à chacun.e de s’inscrire dans la complexité de notre monde et de lutter contre les doctrines ou attitudes dont les adeptes développent une pensée dogmatique, refusant toute alternative, qui les conduit à vouloir imposer leurs vues à l’ensemble de la société, et ce avec l’aide des réseaux sociaux comme caisse de résonnance.

À mille lieues, la philosophie invite à réfléchir de manière raisonnée et argumentée, au-delà de ses convictions personnelles. Elle aiguise l’esprit critique et la citoyenneté, notamment en nous invitant à la décentration, c’est-à-dire la mise en perspective et l’interrogation de nos certitudes. Ces savoir-faire ne sont pas innés. Ils doivent être appris, mis en pratique et exercés.

À cet égard, le cours de philosophie et citoyenneté (CPC) est le seul endroit qui garantit à tous les enfants francophones de bénéficier de manière équitable de cet apprentissage, et cela, sans les cloisonner en fonction de leurs convictions religieuses (ou celles de leurs parents). Au vu de la montée de l’extrême droite en Europe et en Belgique, de la méconnaissance des jeunes au sujet du fonctionnement démocratique, mais aussi des défis majeurs comme la transition climatique ou l’égalité femmes/hommes, deux heures de philosophie et citoyenneté pour tous les élèves est un minimum. Sur une scolarité complète sans accroc, chaque élève bénéficierait ainsi de 900 heures de philosophie et citoyenneté. 900 heures où il apprendrait à débattre avec tous ses camarades en vue d’exercer sa citoyenneté. 

Il est désormais temps que les élèves de la Fédération Wallonie-Bruxelles bénéficient de vrais outils pour développer ensemble leur citoyenneté et s’ancrer ensemble dans la société de demain, quelles que soient leurs convictions. Refuser de leur ouvrir cette voie démontrerait que les velléités communautaires ou religieuses l’emportent sur le bien-être et la formation citoyenne de nos élèves, sur les conditions d’organisation des écoles, sur les conditions de travail des professeurs de CPC, et sur le processus démocratique.

Rappelons en effet que ce dossier est le fruit d’un long processus démocratique, notamment parlementaire, qui porte en lui tous les éléments à même de trouver un équilibre entre les aspects juridiques, organisationnels, budgétaires, politiques, et philosophiques. Le statu quo est d’ailleurs intenable, tant pour les élèves, que pour les professeurs et l’ensemble des directions d’école et ne permet pas d’atteindre les objectifs du cours de philosophie et citoyenneté.

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