Croatie

Depuis 1978, l’IVG sur demande de la femme est autorisée jusqu’à la 10ème semaine de grossesse. La femme enceinte doit fournir une motivation écrite de sa demande, qui doit ensuite être validée par le médecin/praticien. Au-delà de 10 semaines, une commission d’experts composée de médecins et de travailleurs sociaux doit certifier que la santé de la femme est en danger, qu’il y a malformation physique ou mentale du fœtus ou que la grossesse résulte d’un viol ou d’un inceste. Le coût d’un avortement diffère selon les régions, mais reste globalement très élevé par rapport au salaire moyen, et n’est pas pris en charge par l’État.

orange_attention Malgré la loi, les obstacles pratiques sont de plus en plus nombreux, outre la pénurie de médecins, entre 1989 et 2017. Les IVG ont baissé de 40.000 à 2400, alors que la population de jeunes de plus de 14 ans a augmenté de 11%. De plus, des enquêtes récentes montrent une augmentation des refus individuels de pratiquer une IVG en raison de croyances personnelles. Cette situation est le résultat des campagnes anti-choix et catholiques depuis la chute du régime communiste qui, outre le recours à la clause de conscience, utilisent un langage non clérical et des moyens surprenants comme la frappe, en 2000, d’une monnaie avec, côté face, une illustration représentant un fœtus… En Croatie, les méthodes de contraception modernes sont également encore peu utilisées, conséquences d’une faible éducation sexuelle.

orange_attentionDepuis 2018, le ministre croate de la santé, Milan Kujundzic, prépare une nouvelle loi sur l’IVG qui conduirait à « moins d’avortements et plus de nouveau-nés ».

 

orange_attention Pendant la crise COVID-19, les militants anti-avortement en Croatie ont reçu le soutien de l’Église. Depuis 2004, ces militants organisent des prières devant les hôpitaux et les cliniques d’IVG dans 29 villes.