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La réduction des risques sauve des vies. Soutenez. Ne punissez pas.

La réduction des risques sauve des vies. Soutenez. Ne punissez pas.

Samedi 25 juin dans le cadre de la campagne internationale “Support. Don’t Punish.”, plus de 50 associations belges, dont le Centre d’Action Laïque se rassembleront sur le site de l’Abbaye de Forest pour une journée d’action et de revendications. Afin de renforcer la Réduction des Risques liés à l’usage de drogues et face à l’échec des lois répressives, le secteur se mobilise une nouvelle fois pour réclamer des mesures fortes et la révision en profondeur de la loi drogues de 1921. Parmi les mesures défendues: le soutien des politiques fédérales au dispositif de Drug Checking, l’analyse de produits psychoactifs dont la mise en place reste précaire et la pérennité n’est toujours pas assurée.

Le Drug Checking est un dispositif gratuit et anonyme, qui offre aux consommateur·rices la possibilité de faire analyser le contenu de leurs produits. Cela leur permet de réduire les risques (mauvaises surprises, bad trip, surdoses, interactions involontaires, overdoses, décès,….) et de recevoir une prise en charge et des informations claires et adaptées à leur situation.

Ce dispositif fait en outre partie d’un réseau européen qui permet d’alimenter le « Système d’Alerte Précoce » (« Early Warning System ») permettant de diffuser largement et rapidement toutes les informations susceptibles de mettre en danger les personnes usagères : produits de coupe dangereux, concentration particulièrement élevée du principe actif, ou produit autre que celui supposé. Ce système permet aux usager∙es de prendre soin d’elleux et d’éviter de possibles surdoses létales. Il fournit également des informations importantes sur la nature des produits en circulation et l’évolution des usages.

Actuellement, le Drug Checking a fait ses preuves dans plus d’une quinzaine de pays en Europe. La Belgique, bien qu’ayant été l’un des premiers pays à le mettre en place, l’a financé comme projet pilote pendant 20 ans, et aucune législation claire ne le régit actuellement : il n’est donc ni légal, ni illégal.

Ce manque de reconnaissance légale entrave l’évolution du projet, alourdit considérablement sa concrétisation et rend son avenir incertain. En effet, pour mettre en place du Drug Checking dans un festival par exemple, l’autorisation du/de la bourgmestre ou du/de la procureur∙e du Roi est toujours nécessaire. En cas d’absence de réponse ou de refus, le Drug Checking ne sera pas permis, même si l’organisateur∙rice du festival a donné son accord.

Il n’existe aucun autre outil ou service que le Drug Checking qui permette de transmettre, directement ou indirectement, de l’information aux potentiel∙le∙s usager∙es afin de savoir si un produit dangereux circule. Il est donc nécessaire d’assurer sa pérennité et de développer et faciliter sa mise en place.

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