Petites mythologies belges

Quoi de commun entre le cardinal Mercier et la semaine du bon langage? Entre Quick et Flupke et le chocolat Côte d’Or? Entre les navetteurs et la monarchie? Une même question: y a-t-il une culture propre à la Belgique?

On en débat depuis près de deux siècles, et, sur ce thème, croyants et iconoclastes se déchirent. Mais si la controverse paraît inépuisable, c’est que la culture est pensée trop souvent comme une essence. Le présent essai entend plutôt l’aborder comme un effet de discours: comment le propos sur la « culture belge » est-il construit ? À quelles réalités vient-il donner sens? À quelles autres vient-il, aussi bien, faire écran? Dans sa quête, l’auteur se donne les armes de l’anthropologie et de la sémiotique, mais aussi et surtout celles d’une ironie à la fois implacable et complice.

Coup de cœur  du Jury de la Communauté française à la Foire du Livre 2004:

Bien loin de l’austérité qui est trop souvent l’apanage des dissertations sociologiques, cet ouvrage présente un regard d’une réjouissante causticité sur des éléments soigneusement choisis de ce qu’on pourrait définir comme notre identité de Belges. Et puis, au-delà, c’est tout le processus de formation d’identités culturelles qui est éclairé et questionné, avec l’agrément d’un humour jamais pris en défaut.

Extrait du communiqué de presse de la Communauté française annonçant la remise des prix Jeunesse et Éducation permanente

L' auteur

Jean-Marie Klinkenberg

Membre de l’Académie royale des sciences, des lettres et des arts de Belgique, Jean-Marie Klinkenberg enseigne les sciences du langage à l’Université de Liège. Ses activités se sont orientées dans deux directions: celle de la linguistique et de la sémiotique d’un côté, celle des cultures francophones de l’autre. Dans ces domaines, il a publié plus de 500 travaux traduits en une quinzaine de langues, depuis Rhétorique générale, un classique des sciences humaines (1970), jusqu’à La littérature belge (2005).