Aujourd’hui, la violence à l’égard des femmes et des filles constitue l’une des violations des droits humains les plus répandues, les plus persistantes et les plus dévastatrices dans le monde. Elle demeure également l’une des moins signalées en raison de l’impunité, du silence, de la stigmatisation et du sentiment de honte qui l’entourent.
La Déclaration sur l’élimination de la violence à l’égard des femmes, adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies en 1993, définit la violence à l’égard des femmes comme « tous actes de violence dirigés contre le sexe féminin, et causant ou pouvant causer aux femmes un préjudice ou des souffrances physiques, sexuelles ou psychologiques, y compris la menace de tels actes, la contrainte ou la privation arbitraire de liberté, que ce soit dans la vie publique ou dans la vie privée ».
Quelques chiffres. En Belgique…
- Près d’1 femme sur 3 a été victime de violences (psychologiques, physiques ou sexuelles) commises par un partenaire intime.
- 1 femme sur 3 a été victime de harcèlement sexuel au travail.
- Depuis le début de l’année 2024 : 19 féminicides connus
À l’heure du procès « Pélicot », jugé comme le procès du siècle, nous ne pouvons pas passer sous silence les violences sexuelles et le combat sociétal visant à faire changer de camp, la honte!
Ce 25 novembre, nous commémorons donc la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes.
Violences faites aux femmes: mieux évaluer les risques?
Lors de notre émission télé Libres, ensemble, diffusée ce dimanche 24 novembre, nous nous sommes penchés sur la prévention et les outils pour mieux évaluer les risques de féminicides notamment. Quels outils mettre en place pour mieux identifier les violences et les risques potentiels, afin d’améliorer la sécurité des victimes de violence conjugale et de leurs proches?
Nos invités: Denise Tremblay, directrice générale de La Séjournelle, maison d’aide et d’hébergement pour femmes victimes de violence conjugale et co-autrice du Processus de domination conjugale (processus qui permet de mettre en contexte les indicateurs actuariels, cliniques et scientifiques en matière de risque pour la sécurité des victimes adultes et mineures et celle de leurs proches, incluant le conjoint; il permet également d’orienter l’intervention en fonction de la dynamique de domination conjugale en présence), et Jean-Louis Simoens, directeur du Pôle Ressources spécialisées en violences conjugales et intrafamiliales, coordinateur de la ligne d’écoute 0800.30.030.