Le Conseil Central laïque est heureux que le Sénat ait franchi une première étape importante pour l’extension de la loi sur l’euthanasie. L’adoption par la commission Justice et Affaires sociales du projet de loi relatif à la possibilité d’euthanasie pour les « mineurs capables de discernement, atteints d’une maladie incurable et d’une souffrance physique inapaisable », est en effet une étape importante pour la reconnaissance de l’autodétermination du mineur face à la souffrance.
Profitons de l’occasion pour remercier les nombreux politiciens et leurs collaborateurs qui ont travaillé à l’extension et à l’amélioration de la loi sur l’euthanasie. Car malgré la pression persistante des autorités religieuses dans notre pays, qui continuent à dénigrer systématiquement l’euthanasie, nous sommes satisfaits de constater que nos politiciens démocratiquement élus aient approuvé à une large majorité ce projet de loi au terme de nombreuses auditions et d’un débat serein. Ils ont répondu ainsi au besoin de progrès éthique et d’émancipation exprimé de façon croissante par les citoyens.
La proposition actuelle est un texte de compromis où, malheureusement, la souffrance psychologique est exclue et où un droit de veto des parents a été introduit. Nous espérons que cet aspect de la loi pourra être adapté plus tard.
Le temps est compté pour aborder également les autres problématiques déjà identifiées dans la pratique: le problème de l’euthanasie chez les personnes atteintes de démence avancée qui rédigent une déclaration d’euthanasie, la validité limitée de la déclaration anticipée, le devoir de transfert à un confère en cas de refus par un médecin de pratiquer l’euthanasie, l’interdiction des entraves initiées par des institutions de soins quant à l’application de l’euthanasie.
Nous espérons que nos sénateurs et représentants élus traiteront également de ces questions. Il ressort de diverses enquêtes que la population en est demandeuse.
Le respect de l’autodétermination de la personne en souffrance et de son choix en fin de vie est essentiel pour tous les citoyens. Personne n’est obligé de demander ou d’appliquer contre son gré l’euthanasie. Bien au contraire, l’euthanasie est une décision libre de la personne. Tout le monde a le droit à une fin de vie digne!
« Nous sommes satisfaits de l’adoption du projet de loi que considérons comme une première étape. »
Sylvain Peeters, président deMens.nu et co-président du Conseil Central Laïque
Pierre Galand, président du Centre d’Action Laïque et co-président du Conseil Central Laïque