Le Centre d’Action Laïque condamne les propositions d’élever des murs aux frontières de l’Union européenne, et appelle à une politique migratoire respectueuse des droits fondamentaux.
La migration était un des principaux sujets du Conseil européen du 9 février. La présidence suédoise, sous pression de l’extrême droite, a été rejointe par d’autres États en faveur d’une ligne dure. Le chancelier autrichien a été jusqu’à proposer le financement par l’Union européenne de la construction de murs aux frontières, qui sont déjà une réalité dans la Hongrie de Viktor Orban et à la frontière polono-bélarusse. Le rejet de la migration est aussi un thème central pour la coalition extrême droite et droite au pouvoir en Italie.
Les thèses de l’extrême droite deviennent de plus en plus dominantes dans la politique migratoire de l’Union. Cette rhétorique basée sur la peur de l’autre est dangereuse, car elle ne peut que mener à davantage de xénophobie, de discriminations et de haine.
Le Centre d’Action Laïque appelle à une politique migratoire respectueuse des droits fondamentaux et de la dignité humaine. L’Union et ses États membres doivent respecter leurs obligations. Les traités européens disposent que la politique commune de l’Union en matière d’asile, de protection subsidiaire et de protection temporaire doit « offrir un statut approprié à tout ressortissant d’un pays tiers nécessitant une protection internationale et à assurer le respect du principe de non-refoulement. Cette politique doit être conforme à la Convention de Genève du 28 juillet 1951 et au protocole du 31 janvier 1967 relatifs au statut des réfugiés ».
Enfin, la Belgique doit s’opposer à la construction d’une Europe-forteresse, refermée sur elle-même, et mettre fin au traitement indigne des demandeurs d’asile, en violation de ses propres lois. La Belgique a déjà été condamnée à plusieurs reprises par la Cour européenne des droits de l’Homme pour le non-respect des jugements ordonnant aux autorités de fournir aux demandeurs d’asile un hébergement digne.