« Femen, putains du système ». C’est avec ces mots qu’un groupuscule d’extrême-droite a tenté de perturber la tenue, samedi dernier à Libramont, de la journée « Femmes en lutte » proposée par le Centre d’Action Laïque de la Province du Luxembourg. Au final, la journée a pu se dérouler sans encombre mais pour ce faire, les organisateurs ont du faire appel, à leur frais, à un service d’ordre professionnel. Beaucoup d’associations n’auraient pu faire face à cette dépense imprévue.
Parmi les intivté.e.s de cette journée organisée dans le cadre de la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes: Sofia Antoine, représentante des Femen.
Ce mouvement international féministe radical, né à Kiev (Ukraine) en 2008, vise à lutter contre toutes les formes d’oppression. Il est connu pour ses actions « coups de poing », seins nus, slogans peints sur le corps.
Le « comité d’accueil » fait sourire Sofia Antoine. Elle est habituée. « C’est le jeu. On a plutôt l’habitude de prendre ça avec beaucoup d’humour. C’est une parole bourrée de haine et d’idées reçues. On n’a pas peur. On ne se laisse pas impressionner. » Pour elle, le meilleur moyen de réagir face à ces attaques, c’est de les ridiculiser, en leur montrant à quel point leurs mots sont vains et ne les touchent pas. « L’humanisme, le féminisme est plus fort ».
Femen, délinquantes sexuelles?
Affaire DSK, port de la burqa, Manif pour tous, propos du pape, campagnes anti-avortement, Front National, Donald Trump… en France, les Femen sont très actives. Ce qui leur vaut d’être régulièrement poursuivies devant les tribunaux pour « exhibition sexuelle ». Jusqu’à présent, elles ont été relaxées. Mais cela pourrait ne plus durer… En attendant, Sofia reste optimiste: « C’est un moyen pour nous arrêter, nous intimider. Mais on a obtenu des relaxes. Moi, je suis plutôt enthousiaste et sereine. On va gagner! »
Image: © FEMEN Women’s Movement