Pour cette 8ème édition des Journées Nationales Prison, l’accent est mis sur les liens avec l’extérieur (famille, amis, collègues…) ou au sein même de l’univers carcéral ; des liens nécessaires, « qui valent la peine », qui permettent de combattre l’isolement et le repli sur soi inhérents à l’enfermement ; des liens indispensables et pourtant mis à rude épreuve, encore plus depuis le début de la crise sanitaire.
Nous recevons aujourd’hui Maurice Jansen, Directeur de Relais Enfants-Parents Karin Hayen, une proche de détenus et Anne Delneste, coordinatrice régionale francophone à la SMBG/FAMD pour en parler.
La Belgique avec ses presque 11.000 détenus fait partie de ces pays qui enferme le plus en Europe.
Mais l’enfermement ne peut se penser sans la libération, ce qui fait pourtant largement défaut dans notre pays.
Analyse des carences de la réinsertion des détenus avec Olivia Nederlandt, professeur à l’UCLouvain et à l’ULB, Simon Postal (asbl RAJ Réinsertion et Ambulatoire Forest) et Stéphanie YALA, fondatrice de l’ASBL Transit Insert.
L’OMS a pour objectif l’éradication de l’hépatite C en 2030.
Pour y parvenir, il faudra passer par la case « prison » où l’enjeu de la santé publique reste largement ignoré.
Invités : Kris Meurant, Directeur pôle Psycho-social chez Asbl Transit et Vinciane Saliez, Directrice chez I.care asbl
Les droits humains ne s’arrêtent pas aux portes de la prison. Privés de leur liberté, les détenus sont censés bénéficier de leurs autres droits fondamentaux. Or, la crise sanitaire a plongé les détenus dans un isolement extrême. Privés de contacts physiques avec leur famille, ils ont le sentiment de vivre une double peine. Quant à leurs compagnes ou compagnons, leurs enfants, leurs parents, ils se sentent démunis, oubliés, invisibilisés.
Un reportage de Nicolas Franchomme.
Si la crise actuelle nous a rappelé l’importance d’un système de soins de santé solide, elle a également pointé la faiblesse de ce système à l’intérieur des murs des prisons. En théorie, les détenus et détenues ont droit aux mêmes soins que n’importe quel autre citoyen. Mais la réalité, elle, est toute autre.
Invités: Vinciane Saliez, directrice de l’asbl I.Care, une association qui travaille pour la promotion de la santé en milieux fermés, et Marc Nève, président du Conseil Central de Surveillance Pénitentiaire. Un organe para-parlementaire de contrôle et d’avis chargé de garantir le respect des droits et la dignité humaine des personnes incarcérées.
Un peu moins de 10 800 personnes vivent en prison aujourd’hui. Des hommes et des femmes qui, en période de Covid, subissent une double peine. Les visites des familles sont en effet suspendues et les contacts par téléphone ou vidéo très limités. Alors que la surpopulation carcérale avait diminué pendant le premier confinement, le retour à la situation d’avant crise apparaît comme une occasion manquée. Cette crise et l’arrivée d’un nouveau gouvernement, n’était-ce pas le moment pour revoir la politique pénitentiaire belge et envisager des alternatives à la détention ?
Invités: Marie Berquin, co-présidente de l’Observatoire international des prisons Belgique, et Marie-Sophie Devresse, professeure de criminologie à l’UCLouvain
Une émission réalisée dans le cadre des Journées nationales de la prison 2020.
Présenté comme une alternative à l’emprisonnement et une solution à la surpopulation carcérale, le bracelet électronique se révèle très compliqué à mettre en place pour certains détenus. Attirés par la liberté, les détenus acceptent parfois sans réfléchir la pose du bracelet et se retrouvent face à de nombreuses difficultés: centres d’hébergement qui refusent les justiciables sous bracelet, aide financière très faible. Le bracelet pose également de nombreuses questions sur le sens de la peine.