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Ce jour-là. Le 29 mars 1969

Ce jour-là. Le 29 mars 1969

C’est le 29 mars 1969 que furent signés les statuts du Centre d’Action Laïque, sous l’impulsion d’une douzaine d’associations laïques. La plupart existent encore aujourd’hui : la Fondation Magnette-Engel-Hiernaux, l’Association Ernest De Craene, la Ligue de l’Enseignement (devenue la Ligue de l’Enseignement et de l’Éducation Permanente), l’Union Rationaliste de Belgique, l’Union des Anciens Étudiants de l’ULB, La Pensée et les Hommes, la Libre Pensée de Schaerbeek, la Ligue humaniste, la Fondation pour l’Assistance Morale aux Détenus, la Famille heureuse de Liège, les Amis de la Jeunesse laïque, Pensée et morale laïque.

Nous sommes 10 ans après la signature du Pacte scolaire. Les partis libéral et socialiste, traditionnellement défenseurs de la laïcité, sont plus préoccupés par les problèmes économiques et sociaux, voire communautaires, que par les questions idéologiques et philosophiques. La Fédération nationale des sociétés de libre pensée est en déclin. Le terrible incendie de l’Innovation en 1967 servira de catalyseur : lors de la cérémonie œcuménique qui a suivi le drame, les familles des victimes non croyantes ne sont pas représentées. Elles ne bénéficient d’aucune assistance morale. C’est l’impulsion qui manquait pour fédérer les mouvements laïques.

C’est chose faite le 29 mars 1969 : le Centre d’Action Laïque voit le jour, avec pour objectif de coordonner les actions des associations membres, de représenter la laïcité auprès des pouvoirs publics et ainsi de défendre et promouvoir la laïcité en Belgique.

1969-2019 : liberté, égalité, solidarité et libre examen

En 1969, le Centre d’Action Laïque définit la laïcité comme étant « la volonté de construire une société juste, progressiste et fraternelle, assurant à chacun la liberté de pensée et de son expression, adoptant le libre examen comme méthode de pensée et d’action, le tout en dehors de tout dogme et en respectant autrui dans ses convictions » (article 4 des statuts, 1969).

50 ans après, cette définition s’est affinée pour mieux correspondre aux réalités, aux enjeux et aux défis de ce XXIe siècle. 50 ans après, les fondements de l’action laïque restent intacts : liberté, égalité, solidarité, libre examen. La laïcité est réaffirmée comme principe. C’est « le principe humaniste qui fonde le régime des libertés et des droits humains sur l’impartialité du pouvoir civil démocratique dégagé de toute ingérence religieuse. Il oblige l’État de droit à assurer l’égalité, la solidarité et l’émancipation des citoyens par la diffusion des savoirs et l’exercice du libre examen » (article 4 des statuts, 2016).

Aujourd’hui, le Centre d’Action Laïque, c’est pas moins de 32 associations constitutives et 7 régionales, regroupant elles-mêmes plus de 300 associations locales. Toutes œuvrent, avec leurs spécificités propres, à la défense et à la promotion de la laïcité.

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