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L’Europe dit non aux anti-choix de l’initiative citoyenne « Un de nous »

L’Europe dit non aux anti-choix de l’initiative citoyenne « Un de nous »

Le Centre d’Action Laïque, avec la Fédération Humaniste Européenne (FHE), salue la décision de la Commission européenne qui, ce mercredi, a fait savoir qu’elle rejetait les propositions anti-choix contenues dans l’initiative citoyenne européenne « Un de Nous ». La vigilance reste cependant de mise…

Mercredi 28 mai, la Commission a rendu sa décision concernant l’initiative citoyenne européenne « Un de Nous », initiative pilotée par plusieurs groupes religieux extrémistes qui demandaient à l’UE de couper tout financement européen pour les « activités impliquant la destruction d’embryons humains ».

Étaient en jeu, plus particulièrement, le financement européen de la recherche sur les cellules embryonnaires humaines (CSEh) et les subventions de l’UE accordées aux ONGs fournissant des services de planning familial dans les pays en développement.

Après 3 mois de réflexion et une audition publique particulièrement houleuse au Parlement européen, la Commission européenne a finalement choisi de ne pas donner suite aux propositions des organisateurs, et ce pour plusieurs raisons:

  • De manière générale, la Commission européenne a insisté sur le fait que les divers règlements mis en cause par « One of Us » respectent en fait totalement le droit primaire de l’UE qui consacre la dignité humaine, le droit à la vie et le droit à l’intégrité de la personne (et non pas de l’embryon).
  • Au niveau de la recherche sur les cellules souches embryonnaires humaines, la Commission a souligné les espoirs thérapeutiques de ce type de cellules et a ajouté que les limites existantes mises en place par l’UE pour financer ce type de recherches étaient à ce jour tout à fait satisfaisantes. Elle a également rappelé que l’encadrement actuel avait déjà fait l’objet d’un compromis difficile entre des Etats membres aux conceptions éthiques souvent très diverses.
  • Au niveau de l’aide au développement, la Commission a expliqué combien l’aide financière européenne en termes de santé reproductive et sexuelle était importante pour réduire le taux de mortalité maternelle dans les pays en développement. Au titre de ses engagements internationaux (OMD et CIPD), l’Union européenne a confirmé sa volonté d’ améliorer l’accès de tous et plus particulièrement des femmes à des services sûrs et efficaces, dont une planification familiale de qualité, une large gamme de méthodes contraceptives, la contraception d’urgence et une éducation sexuelle globale.

Le Centre d’Action Laïque se réjouit de cette décision et du soutien renouvelé de la Commission européenne pour la liberté de la recherche, la santé maternelle et les droits des femmes.

Néanmoins, il nous faut rester vigilants: les organisateurs de la pétition ont déjà fait part de leur intention d’introduire un recours devant la Cour Européenne de Justice, ainsi que de leur volonté d’influencer les députés européens nouvellement élus.

 

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