L’école de l’inégalité

Les discours et les faits

L’échec scolaire a ses résignés et ses réformateurs: pour les uns, c’est une fatalité, due à l’inégale répartition des dons; pour les autres, un dysfonctionnement périphérique, auquel on remédiera en mettant enfin l’élève « au centre » du système éducatif.

Statistiques à l’appui, Nico Hirtt démontre combien la détermination sociale de la réussite scolaire reste prégnante aujourd’hui. L’échec – qu’il se traduise par les redoublements ou par l’orientation vers des filières de relégation – frappe en premier lieu les enfants d’origine populaire.

Mais l’auteur ne se contente pas de constater. Pour combattre cette école de la ségrégation, encore faut-il en comprendre les mécanismes structurels et proposer des alternatives sérieuses. Alternatives qui, forcément, ne seront pas neutres, conditionnées qu’elles sont par les choix fondamentaux que nos politiques de l’éducation prendront pour guides. Elles sont d’autant plus urgentes que la marchandisation en cours de l’enseignement est de nature à renforcer les inégalités de départ.

L' auteur

Nico Hirtt

Professeur de physique dans l’enseignement secondaire et animateur de l’association Appel pour une école démocratique (Aped) dont il est l’un des fondateurs, Nico Hirtt est l’auteur de plusieurs ouvrages sur la marchandisation de l’école, dont Tableau noir (avec G. de Sélys, EPO, 1998), Les nouveaux maîtres de l’École (EPO/VO Éditions, 2000 – réédition des Aden, 2005) et L’école et la peste publicitaire (Aden, 2007).

Aux éditions du Centre d’Action Laïque, il a publié L’école prostituée. L’offensive des entreprises sur l’enseignement (coll. Liberté j’écris ton nom, 2001) et L’école de l’inégalité. Les discours et les faits (coll. Liberté j’écris ton nom, 2004)