Encore parfois mal comprise, encore sujette à polémiques ou à revendications de tous bords, la contraception reste un sujet sur lequel il reste primordial de communiquer et d’informer.
Invités : Sylvie Lausberg, Directrice Etude et Stratégie du Centre d’Action Laïque. Yannick Manigart, Chef de Clinique Gynécologique-obstétrique CHU Saint-Pierre.
Un an après le début de la pandémie, les retombées sociales et économiques de la crise pourraient avoir un impact à long terme sur l’égalité des genres et mettre à mal les progrès accomplis. L’année passée, nous célébrions les 25 ans de l’adoption de la Déclaration de Pékin dont l’objectif est de promouvoir l’autonomisation des femmes. Cependant, bien du chemin reste à parcourir pour atteindre l’égalité. Et la crise du Covid a renforcé les inégalités de genres, comme le montre un rapport rédigé par le Conseil bruxellois pour l’égalité entre les femmes et les hommes.
Invitées: Hassina Semah, sociologue et psychologue, spécialisée dans les violences de genre et de diversité, autrice du rapport sur les inégalités entre femmes et hommes renforcées par la crise pour le Conseil bruxellois pour l’égalité entre les femmes et les hommes, et Valérie Piette, Professeure d’histoire contemporaine à l’ULB, spécialisée dans l’histoire des femmes, du féminisme, du genre et des sexualités, Doyenne de la Faculté de Philosophie et Sciences sociales de l’ULB.
Il n’y a pas d’âge pour s’opposer au sexisme et oser témoigner. C’est ce qu’ont voulu montrer quelques jeunes élèves du Lycée intégral Roger Lallemand à Saint-Gilles en région bruxelloise. Lassées d’entendre des remarques et des insultes sexistes en classe, d’être prises à parti en rue ou dans les transports en commun, elles ont décidé de témoigner et d’entamer une révolution féministe dans leur école. Et elles ne s’attendaient pas à ce que ça prenne une telle ampleur. Où en est le féminisme, ce vilain mot qui semble faire peur à certains mais qui anime ces jeunes filles ?
Invitées: Fanny Schonbrodt et Lily Copetti, élèves de 13 et 14 ans au Lycée intégral Roger Lallemand à Saint-Gilles, et Valérie Piette, Professeure d’histoire contemporaine à l’ULB, spécialisée dans l’histoire des femmes, du féminisme, du genre et des sexualités, Doyenne de la Faculté de Philosophie et Sciences sociales de l’ULB.
C’est un coup dur pour les droits des femmes et les droits des minorités sexuelles et de genres. Le 20 mars dernier, la Turquie qui avait été le premier pays à ratifier la Convention d’Istanbul (Convention du Conseil de l’Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes et de la violence domestique) en 2012 a aussi été le premier pays à s’en retirer. La situation des droits des femmes ne risque donc pas de s’améliorer en Turquie, où on estime à 300 le nombre de femmes assassinées par leur conjoint ou ex-conjoint en 2020.
La Turquie n’est malheureusement pas le seul pays qui envisage un retrait de la Convention d’Istanbul. La Pologne menace depuis plusieurs mois d’en sortir. Un pays qui multiplie les restrictions à l’égard des droits des femmes et des personnes LGBTQI+, sous l’influence notamment de l’organisation catholique intégriste Ordo Iuris.
Invités: Damla, militante turque installée en Belgique depuis 2013 et membre du collectif « Save The Istanbul Convention », Bartosz Koska, membre de Solidarity Action Brussels, association qui défend et promeut les valeurs européennes telles que la dignité humaine, la liberté, la démocratie, l’égalité, l’Etat de droit, les droits humains et les droits des minorités et Aslıhan Tekin, du Lobby européen des femmes.
Les droits des femmes et l’égalité femmes-hommes nous concernent toutes et tous. C’est pour informer les jeunes sur ces droits, à défendre au quotidien, qu’un guide vient d’être publié. Des droits civils et politiques aux droits en matière de santé, en passant par les violences faites aux femmes et les inégalités socio-économiques, le guide vulgarise les droits des femmes… que l’on connaît souvent trop peu.
Invitées: Diane Gardiol, présidente de la Commission Jeunes du Conseil des Femmes francophones de Belgique, à l’initiative de ce projet, et Justine Bolssens, juriste, membre également de cette Commission jeunes et chargée de projets au Centre d’action laïque.
Informer les jeunes femmes – et leurs homologues masculins – sur les droits des femmes, c’est l’objectif d’un guide qui vient d’être publié par la Commission Jeunes du Conseil des femmes francophones de Belgique. Des droits en matière de santé aux droits civils et politiques, en passant par les inégalités socio-économiques, ce guide détaille des droits que l’on ignore parfois totalement ou que l’on connaît mal. Cette méconnaissance de nos droits ne concerne évidemment pas que les femmes. La société dans son ensemble ignore beaucoup de ses droits. Des personnes fortement touchées par la crise ne demandent par exemple aucune aide alors qu’elles y auraient droit, renforçant encore le non-recours aux droits.
Invitées: Diane Gardiol, présidente de la Commission Jeunes du Conseil des femmes francophones de Belgique, Justine Bolssens, juriste, membre également de cette Commission Jeunes et chargée de mission au Centre d’Action Laïque, et Christine Mahy, Secrétaire Générale et Politique du Réseau Wallon de Lutte contre la pauvreté.
Les vagues féministes rythment l’Histoire par leurs ondulations successives qui perturbent le cours des choses. La dernière en date, #metoo, apparaît comme un raz-de-marée qui a libéré la parole des femmes et a posé la question du pouvoir et de ses abus. Une déferlante solidaire et féministe dont les perspectives ont été stoppées en plein vol en mars 2020. L’épidémie du covid-19 a renvoyé tout le monde au foyer, repoussant à plus tard les débats entamés. Pire encore, la crise sanitaire a fragilisé les droits sexuels et reproductifs des femmes.
« Au creux de la vague », documentaire réalisé par Bruxelles Laïque, explore la situation en Belgique.
98% des femmes disent avoir été victimes de violences sexistes dans l’espace public. Le nombre de plaintes est pourtant très bas, en raison notamment de la difficulté de ramener la preuve du harcèlement ou d’identifier les auteurs. Ce sentiment d’insécurité découle notamment de l’aménagement de l’espace public, principalement pensé pour les hommes et où on laisse peu de place aux femmes. Les traces de ce sexisme urbain sont partout, dans toutes les villes, tous les quartiers.
Encore trop invisibles, les femmes occupent très peu l’espace public, la ville, les médias, la politique. Comment les sortir de leur invisibilité ? Comment revaloriser la parole des femmes dans la sphère publique? Comment mieux impliquer les femmes dans l’évolution de la ville et le développement des projets urbains ?
Invitées: Lauren Bastide, journaliste, créatrice du podcast féministe « la poudre » et auteure de « Présentes – Ville, médias, politique… quelle place pour les femmes? » (Allary Editions), et Marion Alecian, directrice de l’ARAU, L’Atelier de Recherche et d’Action Urbaines, fondé en 1969 par des Bruxellois qui revendiquent le droit à la ville et qui a organisé l’événement « La ville pour les femmes, la ville par les femmes ».