Aujourd’hui à travers le monde, une fille subit une excision toutes les 4 minutes. En Belgique, 23 000 filles et femmes ont déjà subi une mutilation génitale féminine et 12 000 risquent d’en subir. Notamment cet été, à l’occasion du retour dans leur pays d’origine pour les vacances.
Auteure du livre « A l’ombre de la Cité Rimbaud » et réalisatrice du documentaire « A nos corps excisés », Halimata Fofana a été excisée à l’âge de 5 ans lors de vacances avec ses parents dans son pays d’origine, le Sénégal. Une excision qui l’a marquée à vie. Aujourd’hui elle veut sensibiliser et alerter les parents, les enseignants, les médecins, les politiques à ces violences qui continuent de briser des vies. Elle est la marraine d’une campagne nationale de prévention de l’excision avant les départs en vacances lancée par le GAMS.
Environ 200 millions de femmes dans le monde ont subi une mutilation génitale féminine et des millions d’autres sont à risque. A l’approche des vacances, le GAMS lance une campagne nationale de prévention de l’excision. Car aujourd’hui en Belgique, 23 000 filles et femmes ont déjà subi une excision et 12 000 petites filles risquent de la subir. Notamment cet été, à l’occasion du retour dans le pays d’origine de leurs parents pour les vacances. Comment prévenir et mettre fin à cette pratique ancrée dans les traditions, qui causent des dommages en termes de santé mentale, sexuelle et reproductive des femmes?
Invitées: Fabienne Richard, directrice du Gams et sage-femme au Centre Médical d’Aide aux Victimes de l’Excision au CHU St-Pierre (CeMAViE), et Keyla Lumeka, juriste au GAMS.
Nous entendrons aussi le témoignage de Halimata Fofana, autrice et réalisatrice française qui a été excisée à 5 ans lors de vacances au Sénégal. Marraine de cette campagne, elle a raconté son parcours pour un podcast de Radio Panik, dont nous écouterons un extrait.
Blessures de Femmes est une œuvre d’images et de paroles, qui vise notamment à ouvrir les yeux et les esprits du public sur l’inacceptable. Dix-neuf femmes de tous âges et de toutes origines vivant en Belgique ont accepté d’évoquer à visage découvert les agressions qu’elles ont subies. Une façon pour elle de sortir de la honte, de libérer la parole et de sensibiliser le public à l’omniprésence des violences envers les femmes. Leurs portraits et leurs témoignages ont été exposés dans les vitrines des magasins des Marolles. Et sont à présents visibles dans l’Atrium du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles. A l’initiative de ces portraits et de ces expositions, Catherine Cabrol, photographe française et fondatrice de l’association Libre Vue. En 2003, la mort de son amie Marie Trintignant sous les coups de son compagnon la confronte à l’omniprésence et à l’invisibilité des violences conjugales.
Musique proposée par La Musique Libre :
Isolated – Gedanken : https://youtu.be/5c5mHxfvLr4
Isolated : https://youtube.com/IsolatedMusic
« T’es belle, tu sais. » « Waouw, canon ta jupe. » « Hé, tu me regardes, tu me chauffes, là. »
Autant de remarques, de soi-disant « compliments » que les jeunes femmes peuvent entendre en rue et qui transforment parfois leur quotidien en enfer. C’est pour conscientiser le public, et les hommes principalement, au harcèlement de rue que Poésie masculine a vu le jour. Une expérience immersive pour lutter contre le sexisme et le harcèlement.
Invités: Nathalie Erin, artiste plasticienne des arts numériques et coconceptrice du projet et Frédéric Durieu, artiste polytechnicien et coconcepteur.
“Poésie masculine”, c’est le nom d’une expérience immersive installée à Tour et Taxis à Bruxelles qui nous plonge dans le quotidien de femmes harcelées en rue. Les visiteurs sont invités à circuler à travers les mots et les insultes, pour ressentir le malaise auquel de nombreuses femmes sont confrontées. Un malaise qui les amène à éviter certains lieux publics. Cette expérience devrait servir d’outil pour sensibiliser les hommes et les femmes au harcèlement, encore trop présent dans nos sociétés malgré une loi qui condamne le sexisme en rue.
Invités: Nathalie Erin, Frédéric Durieu et Gilles de Boncourt, tous trois artistes engagés et concepteurs de l’expérience, et Justine Bolssens, juriste et chargée de projets au Centre d’Action Laïque.
En cette Journée internationale de la tolérance zéro à l’égard des mutilations génitales féminines, l’émission se penche sur ces violences de genre auxquelles les femmes sont sujettes parce qu’elles sont femmes. De nombreuses idées reçues existent sur les mutilations génitales féminines: le fait que ça ne concernerait que les femmes musulmanes, qu’elles ne seraient pratiquées qu’en Afrique Subsaharienne ou que ce serait une affaire de femmes. C’est pour déconstruire ces clichés et sensibiliser à l’importance de dire stop aux mutilations génitales féminines que l’association Gams (Groupe pour l’abolition des mutilations sexuelles) a vu le jour en 1996.
Invitées: Fabienne Richard, Directrice du Gams et sage-femme au Centre Médical d’Aide aux Victimes de l’Excision au CHU St-Pierre (CeMAViE), Marianne Nguena, Coordinatrice du réseau des stratégies concertées de lutte contre les MGF à Bruxelles et en Wallonie, et Mariama Bah, Coordinatrice des « Community Voices » du GAMS, maman de 4 enfants, elle a elle-même protégé ses filles de l’excision dont elle a été victime.
18 féminicides en Belgique en 2021; 1 femme sur 5 victime de viol au moins une fois dans sa vie; 98% des femmes qui se sont déjà fait harceler dans l’espace public : ces chiffres donnent le tournis. Et pourtant c’est une réalité que l’on ne peut plus nier aujourd’hui. Que ce soit dans les médias ou dans les programmes politiques, les violences faites aux femmes sont devenues un vrai sujet de préoccupation.
On fait le point sur la lutte contre les violences faites aux femmes avec nos 2 invitées. Justine Bolssens et Diane Gardiol, toutes deux chargées de projets au Centre d’Action Laïque.
La contraception c’est plus varié que ce qu’on croit, d’autant plus que certains tentent encore de la saboter!
Invités : Sylvie Lausberg, Directrice Etude et Stratégies au Centre d’Action Laïque. Giulia Stouffs, chargée d’étude sur la coercition reproductive.
Même s’il a fait l’objet de nombreuses modifications depuis lors, notre Code pénal remonte à 1867 et il est parfois dépassé surtout pour les matières sexuelles. Nos vies ont changé, nos mentalités évolué. Le Conseil des ministres a approuvé en première lecture un avant-projet de loi concernant la réforme du droit pénal sexuel. Cette proposition est-elle claire ? Est-elle adaptée aux normes contemporaines ? Que signifie exactement cette notion de consentement qui semble être au cœur de tout ? Va-t-on vers une justice plus efficace ? C’est ce que nous aborderons au cours de cette émission.
Invités : Emma Raucent, juriste, Pierre Collart, psychologue et coordinateur de la Clinique de la Sexualité et du Couple et Edwin De Boevé, président de la FLAJ (Fédération Laïque de l’Aide à la jeunesse)
Avec aussi l’intervention de Justine Bolssens, juriste et chargée de projets au CAL, et Diane Gardiol, chargée de projets au CAL.
Aujourd’hui, la violence à l’égard des femmes et des filles constitue l’une des violations des droits humains les plus répandues, les plus persistantes et les plus dévastatrices dans le monde. Elle demeure également l’une des moins signalées en raison de l’impunité, du silence, de la stigmatisation et du sentiment de honte qui l’entourent. A quelques jours de la journée mondiale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, nous nous intéresserons notamment aux centres de prise en charge des victimes de violences sexuelles.
Invités: Françoise Leroux, psychologue, psychothérapeute systémicienne dans un centre de prise en charge des victimes de violences sexuelles et membre du conseil d’administration de la Fédération Laïque des centres planning familial, et Olivier Slosse, commissaire, porte-parole de la zone de police Bruxelles-Ixelles et conseiller pour la police au centre de prise en charge des violences sexuelles du CHU St Pierre