Pour le Centre d’Action Laïque, il ne faut pas se tromper de débat: les 2 heures de philosophie et citoyenneté sont d’une absolue nécessité face aux enjeux actuels. Elles ne peuvent être mises en balance au profit des cours convictionnels. Par ailleurs, la Constitution garantit l’accès à un cours de religion ou de morale pour ceux qui veulent.
Pour le Centre d’Action Laïque, la priorité est d’outiller les élèves face aux enjeux actuels: désinformation, défiance démocratique, transition climatique, égalité hommes/femmes… Un vrai cours de philosophie et citoyenneté est une piste importante pour amener les élèves à réfléchir ensemble, avec les outils de la philosophie, de manière raisonnée et argumentée, au-delà de leurs convictions personnelles. Personne n’ose prétendre le contraire.
À cet égard, le Centre d’Action Laïque dénonce les tentatives d’instrumentaliser les parents pour défendre une position corporatiste et d’intérêt particulier sur le dossier.
Le Centre d’Action Laïque rappelle que ce dossier est le fruit d’un long processus démocratique, notamment parlementaire, qui porte en lui tous les éléments à même de trouver un équilibre entre les aspects juridiques, organisationnels, budgétaires, politiques, et philosophiques. Le statu quo est d’ailleurs intenable, tant pour les élèves, que pour les professeurs et l’ensemble des directions d’école et ne permet pas d’atteindre les objectifs du cours de philosophie et citoyenneté.
Comme en 3ème maternelle, où l’heure de religion est accessible sur demande, il est désormais temps que les élèves de l’enseignement public en Fédération Wallonie-Bruxelles bénéficient de vrais outils pour développer ensemble leur citoyenneté et s’ancrer ensemble dans la société de demain, quelles que soient leurs convictions. Il est temps de rassembler ce qui est épars. Refuser de leur ouvrir cette voie démontrerait que les velléités communautaires ou religieuses l’emportent sur le bien-être et la formation citoyenne de nos élèves dans l’enseignement public, sur les conditions d’organisation des écoles, sur les conditions de travail des professeurs de CPC, et sur le processus démocratique.