Le 1er décembre, Humanists International (HI), dont le Centre d’Action Laïque (CAL) est membre, a présenté l’édition 2022 de son rapport annuel sur la liberté de pensée (Freedom of Thought Report) au Parlement européen.
Cette année, HI a mis l’accent sur l’importance de la laïcité pour un respect effectif de la liberté de pensée, de conscience et de religion. Plus largement, HI a constaté empiriquement une corrélation entre laïcité et haut niveau de protection des droits de l’Homme: « Plus un État est laïque, plus les droits humains y seront respectés ».
À l’inverse, les droits fondamentaux sont souvent menacés ou violés dans les pays caractérisés par une forte imbrication entre l’État et la religion.
Le rapport de HI montre l’ampleur de la discrimination contre les personnes non-religieuses, voire de la persécution des humanistes dans un certain nombre de pays. Le président de HI, Andrew Copson, a rappelé le cas du président de l’association humaniste du Nigéria, Mubarak Bala, condamné à 24 de prison pour un post Facebook critique de l’Islam. Le CAL s’est joint à l’appel à le libérer (#freemubarakbala) et à abolir les lois pénalisant la critique des religions (end-blasphemy-laws.org)
En Europe aussi, la religion est utilisée pour consolider un pouvoir autoritaire. Dans une déclaration diffusée lors de présentation du rapport, le président de l’association humaniste hongroise, Gáspár Békés, a dénoncé l’exploitation de la religion par le premier ministre Viktor Orban. M. Békés a lui-même été licencié de la mairie de Budapest suite à une campagne de presse haineuse dirigée contre lui par des médias proches du pouvoir nationaliste.
Le rapport de HI illustre la position défendue par le CAL: la Laïcité, qui fonde le principe d’impartialité des pouvoirs publics, assure à toutes et tous l’exercice des droits et libertés indépendamment de l’origine, des convictions, croyances ou toute autre distinction.
C’est un principe fondateur de la démocratie, garant des droits humains, qui a une vocation universelle.