La construction européenne a reposé sur l’idée que, plus les États collaborent, plus le risque de guerre s’éloigne. À l’échelle mondiale, le même raisonnement a prévalu lorsqu’ont été établies les institutions internationales, et en particulier le système onusien. Les laïques sont fermement attachés au multilatéralisme et aux règles juridiques qui régissent son fonctionnement car ce sont des éléments essentiels pour garantir la paix dans le monde, prévenir les conflits, alléger les tensions et établir entre les États des relations équilibrées et partenariales.
Le Centre d’Action Laïque demande que la Belgique et l’Union européenne s’engagent de façon plus volontaire pour défendre le multilatéralisme en se montrant cohérent dans leur politique extérieure : il n’est pas possible de s’ériger sur la scène internationale en défenseur des droits humains et du droit public international si ces droits ne sont pas respectés dans la conduite des politiques intérieures. Plus particulièrement, le Centre d’Action Laïque souhaite que soient accentués les efforts en matière de désarmement et de lutte contre la prolifération des armes. Il entend qu’en toutes circonstances soit garanti le respect du droit international, en particulier de la Charte des Nations Unies.
La recherche de la paix mondiale implique également un développement réellement durable. Il est en effet inconcevable que plus d’un milliard de personnes dans le monde vivent dans la pauvreté et que le développement des uns se fasse au détriment des autres. Le Centre d’Action Laïque recommande d’accroître la mobilisation des ressources au service de la concrétisation des objectifs du développement durable et de rechercher de nouvelles sources de financement par une intensification de la lutte contre l’évasion et la fraude fiscales ou par l’application du principe du pollueur-payeur. Il revendique également que les politiques internationales, en particulier la politique commerciale, soient menées dans le respect des droits fondamentaux et des objectifs du développement durable.
La politique de coopération au développement belge a, ces dernières années, dérivé vers des logiques marchandes. Le Centre d’Action Laïque appelle à repenser notre coopération de manière à restaurer la capacité des acteurs de la société civile de mener leurs actions au service des objectifs de développement durable et dans le souci premier d’émancipation des personnes. Il appelle également au respect du principe de séparation entre les églises et l’État dans les politiques de coopération. Enfin, le Centre d’Action Laïque réaffirme son souhait que les autorités publiques belges respectent l’engagement pris de consacrer, sans que soit instrumentalisée cette aide au service d’autres politiques telles que les politiques migratoires restrictives.
Retrouvez toutes les propositions du Centre d’Action Laïque dans son Mémorandum pour les élections régionales, communautaires, fédérales et européennes: memorandum2019.laicite.be