Dans le cadre des 60 ans de la FAMD (Fondation de l’assistance morale aux détenus), un appel à la créativité a été lancé dans les écoles mais également dans les prisons. La question posée? « Et demain, que sera la prison ? » Nicolas Franchomme a rencontré des élèves de l’école secondaire Nespa à Genappe. A travers un atelier assez visuel, ils ont imaginé leur prison de demain qui répond aux besoins des détenu.e.s. En parallèle, certains détenus ont également participé à ce concours, notamment à la prison de Marche-en-Famenne. Avec l’aide de leur conseiller moral de la FAMD, ils ont imaginé un cercle de justice réparatrice.
Préserver une part d’humanité et d’humanisme dans un lieu aussi clos et dur que la prison: c’est l’une des missions de la FAMD. La Fondation d’assistance morale aux détenus fête ses 60 ans cette année. En proposant un accompagnement moral aux personnes détenues mais aussi un service psychosocial et socioculturel, la Fondation vise à remettre l’humain au centre et à prendre la personne détenue dans sa globalité. On aborde dans notre émission le rôle des conseillers moraux mais également l’avenir des prisons. Dans le cadre de ses 60 ans, la FAMD a en effet lancé un appel à projets dans les écoles et les prisons pour qu’élèves et détenus imaginent leurs prisons de demain.
Invitées: Charlotte Colsoul, directrice de la Fondation d’assistance morale aux détenus, Anne Delneste, conseillère morale en prison et coordinatrice des conseillers moraux francophones, et Anaïs Lecharlier, coordinatrice socio-culturelle à la FAMD.
Pour voir le programme et s’inscrire aux 60 ans de la FAMD les 18 et 19 avril à Bruxelles, c’est par ici.
Les maisons de détention misent sur la détention à petite échelle pour des personnes condamnées à des courtes peines. Objectif : mieux les accompagner pour mieux les réinsérer. Un projet ambitieux qui soulève néanmoins quelques craintes. Ces maisons de détention peinent en effet à s’implanter, elles posent des questions de transparence, et elles risquent d’étendre le parc carcéral plutôt que de le réduire.
En Belgique, l’état des prisons tourne à la « catastrophe nationale », publiait le Monde en mars 2023. Une nouvelle décision du Comité des Ministres du Conseil de l’Europe exhorte encore une fois la Belgique à prendre d’urgence des mesures pour répondre au problème structurel de la surpopulation et des conditions de détention inadéquates dans les prisons.
La Belgique doit lutter contre la surpopulation et des conditions de détentions inadéquates (pour assurer un lit, des sanitaires et des activités), où en est-elle?
On le voit avec nos invités: Sarah Grandfils, Membre du bureau CCSP, Justine Bolssens, Chargée d’études Centre d’Action Laïque, Manuel Lambert, Juriste Ligue des Droits Humains, Samira Arras, Déléguée Picardie Laïque, Jean Benoit Ugeux, Vidéaste et Altea Vaccaro, Chercheuse Université Lyon 2.
Les prisons belges sont surpeuplées. Le 15 novembre 2023, 11.768 personnes étaient incarcérées en Belgique pour 10.493 places. Et on continue à incarcérer de plus en plus. Si on en croit la thématique des Journées nationales de la prison « 10 ans fermes, rien n’a bougé », la situation n’évolue pas en Belgique. Et pourtant, d’autres pays ont réagi. La Finlande par exemple a diminué de presque 20% son taux d’incarcération en 10 ans. Les Pays-Bas également ont mis en place des politiques de réduction de la population carcérale. Montrer que d’autres politiques carcérales existent mais également faire remonter des témoignages du quotidien en prison à travers le monde, ce sont les objectifs de la plateforme Prison Insider.
Invitées: Clara Grisot, cofondatrice de Prison Insider et co-auteure du livre « Inside Outside » publié aux Editions Libel, qui retrace les échanges épistolaires entre un photographe et des détenus à travers le monde, et Sarah Grandfils, membre du Bureau du Conseil Central de Surveillance Pénitentiaire
L’émission se décline en deux partie ce soir. Dans un premier temps, rencontre avec Christopher Laquieze. Autodidacte au parcours atypique, Christopher Laquieze est thérapeute spécialisé en analyse comportementale et passionné de philosophie. Suivi par plus de 600 000 personnes sur les réseaux sociaux, il veut démystifier la philosophie et la rendre accessible à tous. Il publie « Guérir l’impossible chez Guy Trédaniel éditeur.
Dans un second temps, Justine Bolssens, juriste et chargée de projet au sein de la Cellule Etude & Stratégie du Centre d’Action Laïque, nous explique l’objectif des Journées nationales de la prison qui se déroulent jusqu’au 26 novembre. Avec pour thème « 10 ans fermes, rien n’a changé ! »
Plusieurs suicides en quelques mois, un manque de personnel criant, des conditions de vie catastrophiques: fin 2022, plusieurs associations et des proches de détenus dénonçaient la détérioration des conditions de détention à la prison de Saint-Gilles, en région bruxelloise, depuis qu’une partie du personnel avait été transférée à la nouvelle méga-prison de Haren.
Qu’en est-il quelques mois plus tard ? Notre émission fait le point sur les conditions de vie dans l’une des prisons les plus anciennes du pays, qui célèbrera ses 140 ans en 2024. Faire le point aussi sur l’avenir de cette prison qui aurait dû fermer quand Haren ouvrait.
Invités: Graziella Fourez, membre de la Commission de surveillance de la prison de Saint-Gilles, Jean-Pierre Luxen, conseiller moral à la prison de Saint-Gilles, bénévole pour la FAMD, et Jean Spinette, bourgmestre de Saint-Gilles (PS), qui tente de réinstaurer un dialogue entre les différents acteurs intérieurs et extérieurs à la prison.
Les détenus et détenues ne sont pas épargnés par les oppressions sociales et les discriminations de genres qui traversent notre société. Les femmes, largement minoritaires en prison, sont du coup invisibilisées. Leurs besoins en matière de santé et de travail notamment sont très peu pris en compte. La vie en prison est également compliquée à bien des égards pour les personnes transgenres.
Alors que les journées nationales de la prison se dérouleront du 10 au 20 novembre 2022, notre émission s’intéresse aux minorités de genres et au vécu de la sexualité en prison.
Invitées: Vinciane Saliez, directrice de l’asbl I.Care, association qui vise à améliorer les soins de santé et la promotion de la santé en prison et qui a créé avec l’asbl Genres pluriels l’observatoire des vécus et réalités des personnes transgenres en prison. Aurore Vanliefde, Doctorante en criminologie à la KU Leuven dont la thèse porte sur « Les expériences, les besoins et les droits humains des personnes LGBTQI+ incarcérées en prison en Belgique ». Et Justine Bolssens, chargée de projets au sein de la cellule Etude et Stratégie du Centre d’Action Laïque.
Avec des témoignages de détenues issus du podcast « Sexualité sous surveillance », réalisé par Sarah Duchêne, Elise Leloup, Paul-Louis Godier, Lisa Guilmot et Céline Therer à l’occasion d’un mémoire de fin d’études à l’IHECS. A réécouter dans son intégralité sur https://www.mammouth.media/sexualite-sous-surveillance/
Les maisons de détention et les maisons de transition : voici 2 des projets du Ministre de la Justice, Vincent Van Quickenborne. Des projets ambitieux puisqu’il s’agit d’aider les condamnés à la réinsertion en favorisant une détention à petite échelle. Les détenus en fin de peine et les condamnés à des courtes peines seraient ainsi détenus dans des petites structures, des maisons, plus adaptées à la réinsertion que les méga-prisons. Au final, néanmoins, ces maisons de transition et de détention peinent à s’implanter, posent des questions de transparence et de gestion privée, et elles viennent gonfler le nombre de places plutôt que de réduire le parc carcéral.
Invitées: Olivia Nederlandt, chercheuse FNRS, professeure à l’ULB et à l’Université Saint-Louis Bruxelles et présidente de la commission de surveillance de la prison de Forest-Berkendael, Sarah Grandfils, membre du Bureau du Conseil Central de Surveillance Pénitentiaire, et Justine Bolssens, juriste et chargée de missions au CAL.
Transformer la prison de Forest en prison pédagogique. Une sorte de musée-prison où l’on pourrait ressentir les conditions de vie en prison et sensibiliser aux enjeux de l’enfermement. C’est le projet soutenu par de nombreuses associations. Elles militent pour que la prison de Forest, qui fermera ses portes en octobre 2022 suite à l’ouverture de la méga-prison de Haren, devienne un lieu de mémoire, d’ouverture d’esprit et de réflexion. A l’image de ce qui avait été fait à Tongres entre 2005 et 2008.
Invités: Manuel Lambert, conseiller juridique à La Ligue des droits humains, Harold Sax, avocat et co-président de la section belge de l’Observatoire International des Prisons et Luk Vervaet, militant et ancien enseignant en prison.
Jean-Marc Mahy, ancien détenu devenu éduc’acteur qui porte ce projet, interviendra également dans l’émission.