Pour prendre en charge les demandeurs d’asile sans exposer les agents administratifs et les migrants aux risques de contamination, la Belgique s’est tournée vers l’informatique au début du mois d’avril. Un formulaire en ligne a été mis à la disposition des candidats au statut de réfugié pour la durée de la crise du Covid-19. Ils ont été ensuite invités à se présenter à un rendez-vous fixé au Petit-Château. Le cabinet de la ministre Maggie De Block, compétente en matière de migration depuis la chute du gouvernement Michel en décembre 2018, précisait : « Les mineurs non accompagnés, les familles avec enfants, les femmes enceintes et les autres personnes malades ou vulnérables auront la priorité. Outre le rendez-vous lui-même, l’invitation contiendra également des explications sur la procédure et sur les mesures de lutte contre le nouveau coronavirus. » Si le confinement devait durer jusqu’à cet été, il n’est pas impossible que des centres de vacances et des campings puissent abriter des demandeurs d’asile. À situation de crise, mesures exceptionnelles. S’il peut paraître technocratique, le suivi informatique des demandeurs d’asile a permis de reprendre cette obligation de droit international mise un temps sur le mode pause. Mais qu’en sera-t-il lors du déconfinement ? Il n’est pas impossible que les outils informatiques mis en place restent – partiellement ou – en action, au risque d’amoindrir le contact humain pourtant nécessaire en une telle matière. (av)
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