Ce vocable souvent utilisé pour désigner le Vatican pose question.
Il n’est « saint » que pour ceux qui croient en la sainteté et l’appliquent à ce lieu, c’est-à-dire les catholiques. Pour les autres, le Vatican n’est rien d’autre que le siège de l’Église catholique romaine et apostolique.
La laïcité ose remettre en cause le statut d’ »État » dont jouit le Vatican, statut octroyé par Mussolini et qui permet à la catholicité de s’arroger des droits habituellement dévolus aux nations souveraines. Ce statut ne repose sur aucune base démocratique. Un État qui n’a aucun citoyen ne saurait être considéré comme tel et présenter le pape comme un chef d’État sert surtout à justifier une ingérence anachronique de l’Église dans la politique des pays qui lui déroulent le tapis rouge.
Rappelons qu’en vertu d’une règle d’un autre âge, le nonce apostolique, représentant du Vatican en Belgique, occupe « par tradition » le premier rang dans l’échelle protocolaire de l’État, suivi du cardinal. Une situation contre laquelle le Centre d’Action Laïque s’élève régulièrement, sans résultat jusqu’ici.