« Je veux … l’État chez lui et l’Église chez elle. » lance Victor Hugo à la Chambre des députés en janvier 1850. En résumé, il demande d’affranchir l’Église du contrôle de l’État et délivrer celui-ci de la mainmise religieuse. Dès lors, l’État comme puissance publique pourra être celui de tous, sans hiérarchie des options spirituelles.
Afin de garantir l’application effective du principe de séparation des Églises et de l’État en Belgique et plus largement pour garantir la sauvegarde d’un espace public commun à tous les citoyens du pays, quatre objectifs fondamentaux:
- La non-ingérence de l’Église (des Églises) dans les affaires de l’État, ce qui signifie concrètement l’abandon de toutes les pratiques qui tendent à présenter de facto le culte majoritaire comme religion d’État.
- La non-ingérence de l’État dans les affaires de l’Église (des Églises). Un État se garde d’intervenir dans l’organisation interne d’une Église ou de toute communauté philosophique, dans la définition de ses positions éthiques ou encore dans la nomination de ses représentants.
- La garantie par l’État de la sphère d’autonomie de chaque individu quant à ses conceptions philosophiques ou religieuses. Le respect de cette autonomie de l’individu implique que l’État garantisse une égalité de traitement à l’égard de chaque individu et de chaque groupe particulier et assure un libre exercice de la liberté de conscience ou de religion de chaque citoyen pour autant bien entendu que les fondements de la démocratie soient respectés.
- Si l’État finance les organisations confessionnelles ou non confessionnelles, ce financement doit répondre aux critères d’équité et de transparence.