Espace de libertés | Février 2021 (n° 496)

Humus n’amasse pas mousse


Quoi?!

Une étude récente menée par l’UCL sur la faisabilité de l’humusation des corps comme nouvelle pratique funéraire est arrivée à la conclusion que la méthode n’est pas au point et qu’elle pourrait provoquer une pollution des cours d’eau aux nitrates. Très critique à l’égard de cette étude dont elle conteste la méthodologie et les résultats, pointant de nombreuses omissions, la fondation Métamorphose, dont l’expertise n’a été que peu ou prou sollicitée, estime qu’elle ne démontre rien d’autre que l’éventualité de voir « échouer un processus de compostage ». Alors que, depuis 2015, cette fondation wallonne située à Chaumont-Gistoux fait figure de précurseur mondial en la matière (organique), développant l’idée et les moyens de « donner la vie après sa mort en régénérant la terre », et que 4 500 Wallons et Wallonnes ont déjà choisi – sur le papier – ce mode de sépulture, le procédé n’est toujours pas autorisé en Belgique. Et l’idée a même été abandonnée par le gouvernement wallon. C’est finalement dans l’État de Washington que le premier centre de compost humain ouvrira ses portes cette année. C’est ce qui s’appelle se faire couper l’humus sous le pied. (ad)