Espace de libertés | Février 2021 (n° 496)

Le vendredi, c’est hot dog


Quoi?!

En matière de parodie de religion, on pensait jusqu’à il y a peu que le pastafarisme détenait la médaille d’or. Mais c’était avant de lire les interviews de deux discordianistes dans Le Monde. Le discordianisme, cette « parodie de religion ou religion déguisée en parodie », est né aux États-Unis à la fin des années 1950 et s’oppose aux cultes qui veulent ordonner le monde et n’aiment pas trop ce qui fait bazar. « Nous, on reconnaît le flou, le hasard, le désordre et la difficulté à l’appréhender. On vénère Éris (déesse grecque de la Discorde), personnification du chaos, qui regroupe à la fois l’ordre et le désordre », a expliqué l’adepte au journal français. Parmi de nombreux principes plus farfelus les uns que les autres – la loi du 5 couplée à l’énigme du 23, le potentiel papal de chacun.e, la liberté d’invention de nouveaux dogmes discordiens, l’usage vivement recommandé du mindfuck qui consiste à ébranler les certitudes des autres –, le discordianisme impose de manger un hot dog le vendredi, mais interdit le pain à hot dog. Un.e bon discordianiste se fera donc un point d’honneur de fourrer sa saucisse dans le pain prohibé. Certains l’aiment chaud, d’autres très absurde. (ad)