Après avoir bloqué le budget et le plan de relance de l’Union européenne, la Hongrie et la Pologne tentent maintenant, de concert, d’enterrer le pluralisme des médias. À Budapest, c’est Klubrádió, la principale radio privée indépendante, connue pour ses critiques du pouvoir, qui a dû arrêter d’émettre le 14 février. Rien d’étonnant quand on sait que le Conseil des médias qui lui a retiré sa licence est dans les mains de proches du Premier ministre nationaliste Viktor Orbán. En Pologne, c’est la mort par noyade sous un torrent de taxes, impôts et frais obligatoires – dont une récente contribution dite « de solidarité » récemment imposée aux médias indépendants – que Varsovie a décidé d’imposer, risquant de réduire le paysage médiatique aux seuls organes contrôlés par l’État. Dans son éditorial du 12 février, Le Monde dressait un triste et terrible constat : « Il en va de la liberté de la presse comme du reste de l’État de droit en Hongrie et en Pologne : une dégradation que rien ne semble pouvoir arrêter. » Qui s’endort en démocratie… (ad)
Quoi?!