La pratique de l’abattage rituel sans étourdissement fait polémique depuis quelques années et tend à être prohibée. La Flandre l’a rendue illégale le 1er janvier 2017, et la Wallonie s’est prononcée pour l’interdire depuis le 1er septembre dernier. À Bruxelles-Capitale, les débats se poursuivent pour aboutir à un accord avec les confessions concernées. Pour les musulman.e.s et les israélites, manger dhabiha halal ou casher relève d’un impératif religieux : l’abattage par égorgement sans étourdissement est pour eux la seule façon de rendre la viande pure et propre à la consommation. Les cultes concernés ont d’ores et déjà déposé un recours à la Cour constitutionnelle contre les décrets flamands et wallons. Cette dernière a toutefois botté en touche et renvoyé la balle à la Cour de justice de l’Union européenne. Ces décrets pourraient donc être remis en cause s’il est attesté qu’ils ne respectent pas les directives européennes supérieures au droit régional. Puisque c’est en raison du bien-être animal que la Wallonie et la Flandre adoptent ces décrets, il serait peut-être judicieux d’élargir la réflexion à tout type d’abattage et toute méthode d’élevage dans nos industries agro-alimentaires. (cw)
Quoi?!