Espace de libertés | Septembre 2020 (n° 491)

Sale temps pour les non-croyants


Quoi?!

Autre rapport aux analyses très riches paru en juin dernier, c’est celui de Humanists International sur les risques encourus par les athées, les libres-penseurs et les rationalistes du seul fait de leurs convictions. Ce n’est pas nouveau, et l’association internationale sort un rapport annuel – précédemment intitulé « The Freedom of Thought Report » – sur le sujet depuis 2013, mais trop de personnes sont encore discriminées et persécutées aujourd’hui en raison de leurs convictions non confessionnelles. « En général, on peut dire que pour être un humaniste [au Pakistan], vous devez avoir le courage de tout perdre. » Le témoignage est glaçant et en dit long sur la situation de ce pays qui, avec le Bangladesh, compte le plus grand nombre d’assassinats pour athéisme au monde. Malgré les différences entre les pays étudiés, les auteurs du rapport 2020 « Humanists at Risk » ont observé deux traits communs : l’invisibilité des humanistes et les attaques contre les opinions minoritaires. Comme l’explique un humaniste indonésien anonyme : « Changer les lois discriminatoires et [mener d]es campagnes [est] très utile, mais la simple reconnaissance de notre existence serait déjà assez importante pour commencer à changer les choses. » (ad)