Espace de libertés | Novembre 2014

« Zéro>18 », le festival enfants plus qu’admis


Arts

Les 22 et 23 novembre, le festival «Zéro>18» célébrera les enfants pas majeurs mais très consentants quand il s’agit de faire la fête pour rappeler leurs droits. Dans la joie et la bonne humeur!


La Convention internationale des droits de l’enfant concerne tous les jeunes, de 0 à 18 ans, quel que soit leur milieu ou leur origine. C’est-à-dire 20% de la population en Wallonie et à Bruxelles, soit un million d’individus. Aujourd’hui, près de trois jeunes sur quatre disent connaître l’existence de cette Convention, mais 65% d’entre eux n’ont pas la moindre idée de son contenu. Des chiffres qui démontrent l’importance d’organiser un événement pour mieux informer les jeunes de leurs droits. En faisant passer le message de manière adaptée. C’est-à-dire dans un mélange de sérieux, de fun et de légèreté.

Et donc… faites du bruit! Car les droits de l’enfant ont 25 ans. Et ça se fête! À travers, donc, le festival «Zéro>18» qui, depuis 3 ans, célèbre la journée internationale des droits de l’enfant, fixée chaque année le 20 novembre. Mais, aux sessions rébarbatives et aux discours indigestes, les organisateurs de ce week-end ont préféré faire découvrir ce texte, adopté à New York par les Nations unies au siècle dernier, de manière ludique et festive.

Accessibilité, conscientisation, participation

Concrètement, on pourrait résumer l’événement par un slogan du style «Deux jours, deux ambiances!» Le samedi 22 novembre, tout d’abord, rendez-vous à l’Éden de Charleroi pour des concerts ciblant un public plus ado. Au programme: des prestations hip-hop signées Mochélan et Pitcho, en conclusion d’animations consistant principalement en une scène ouverte. Où les participants sélectionnés au préalable s’exprimeront exclusivement au sujet des droits de l’enfant.

Puis, le dimanche, direction Flagey, à Bruxelles, pour le plus grand plaisir des enfants et de leurs parents. Là, entre théâtre, opéra et cinéma, on retrouvera la pop-rock de Saule, la chanson française délicate mais aussi déjantée à l’occasion de Geneviève Laloy, sans oublier Ici Baba, le duo musical composé du chanteur-guitariste Samir Barris et la multi-instrumentiste Catherine De Biasio.

Double cerise sur le gâteau pour les grands et petits lardons présents: tous les concerts et toutes les animations sont gratuits, et les artistes en herbe auront la possibilité de se produire avant ces artistes confirmés, s’ils remportent le concours proposé par les organisateurs du festival.

Le trio des maîtres mots articulant ces événements est donc accessibilité, conscientisation et participation. Puisque, sous ces angles ludiques, ce sont bien entendu des thématiques essentielles qui se voient abordées: non-discrimination, droit à l’éducation, à la santé, à un niveau de vie suffisant, au repos, aux loisirs, à la liberté d’expression, de même qu’une attention particulière à accorder aux enfants porteurs de handicap, migrants ou placés. «Notre objectif? Faire découvrir aux enfants et aux ados leurs droits fondamentaux, mais sans adopter de grands discours. Ces deux journées festives se veulent avant tout des moments participatifs, conviviaux, entièrement dédiés aux enfants. Pour leur permettre d’être sensibilisés à leurs droits tout en s’amusant», expliquait récemment Frédéric Delcor, secrétaire général de la Fédération Wallonie-Bruxelles, initiateur et co-organisateur de l’événement.

Engagement

«De plus, ce festival constitue également l’occasion de découvrir des associations qui s’engagent pour défendre les droits des plus jeunes de la plus belle des manières. Puisque celles qui le désirent, et correspondent à nos critères, sont englobées sous la bannière du festival.» Outre les manifestations carolos et bruxelloises, l’initiative est donc laissée à des groupements en tous genres de s’associer à «Zéro>18». Qu’il s’agisse de communes, d’écoles ou d’autres associations diverses et très variées, chacun est libre de proposer «son» événement. Et de le faire labelliser par le festival. Seules conditions: ces activités doivent avoir un lien direct avec les droits de l’enfant et être gratuites. Il peut s’agir de choses déjà organisées dans le passé, d’activités nouvelles, ou encore d’animations concernant l’enfance en général, mais auxquelles un focus sur les droits de l’enfant est rajouté.

Le programme s’annonce donc aussi éclectique que dynamique pour cet événement aussi atypique qu’attrayant. Quelque part entre enfance des arts et art de rester un enfant.