Le projet de loi a été voté le 12 mars dernier en commission de la Santé, mais c’est en ce mois de janvier 2020 que la loi entre en vigueur : en Belgique, les moyens de contraception sont désormais remboursés intégralement pour les jeunes filles jusqu’à 25 ans, et pour la pilule du lendemain, le remboursement est octroyé à toutes, quel que soit l’âge. Initiateur de cette extension, le PS « y voit une mesure essentielle pour renforcer le droit des femmes à disposer de leur corps et répondre à la précarité toujours plus importante ». Pour rappel, depuis 2004, pilules, patchs, stérilets, implants, anneaux et pilules du lendemain étaient remboursés jusqu’à l’âge de 20 ans. Cinq années de remboursement supplémentaires rendent la contraception pour les jeunes filles de 21 à 25 ans plus accessible, en particulier pour les 45 000 d’entre elles qui bénéficient du revenu d’intégration. Excellente nouvelle, donc. Selon l’Atlas de la contraception qui a évalué 46 pays européens, la Belgique fait figure de très bonne élève, au même titre que la France et le Royaume-Uni, car elle dispose de programmes généraux de remboursement couvrant un large éventail de contraceptifs (y compris les réversibles à longue durée d’action) et applique une politique spécifique visant à améliorer l’accès des jeunes et des groupes vulnérables. Tout comme la Fédération laïque des centres de planning familial, on attend la gratuité de tous les moyens de contraception pour toutes les femmes, sans limite d’âge, avant de brandir la pilule d’or. (ad)