C’est le genre d’événement que la planète entière (ou presque) fêtera en grande pompe le 10 décembre prochain : les 70 ans d’existence de la Déclaration universelle des droits de l’homme, la DUDH pour les intimes. Un document comprenant 30 articles affirmant l’importance des droits fondamentaux, dont le célèbre premier : « Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité ». Ce texte fondateur adopté par 58 États membres de l’Assemblée générale des Nations unies en 1948 et traduit dans 500 langues continue de faire rêver et de nous inspirer. Mais sans vouloir retirer de la valeur à la DUDH, il semble malgré tout nécessaire d’oser porter un regard critique sur le sujet, en questionnant la place laissée aux autres droits : les droits économiques, sociaux et culturels (droit au travail, au logement, à la santé, à la sécurité sociale, droit de grève…) qualifiés de droits fondamentaux de la deuxième génération, par opposition aux droits fondamentaux de la première génération, les droits civils et politiques. Mais aussi ceux de troisième génération, principalement les droits environnementaux, à la paix et au développement. Trois générations de femmes et d’hommes sont en effet nées depuis 70 ans, le contexte sociopolitique de la planète a changé, il est de fait normal que les droits évoluent également. Mais il est surtout crucial qu’ils soient tous respectés !

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Illustrations : Cost