Espace de libertés | Octobre 2018 (n° 472)

Quoi?!

Amber Rudd, membre du Parti conservateur anglais, Emily Thornberry, membre du Parti travailliste, Laura Kuenssberg, spécialiste politique à la BBC, Camilla Tominey, journaliste au Telegraph, Anushka Asthana, journaliste au Guardian et Jo Coburn, présentratrice de la BBC2 : le panel 100 % féminin de la première de l’émission « Politics Live » n’est pas passé inaperçu, le 3 septembre dernier.

Les internautes britanniques n’ont pas manqué de faire part de leur étonnement, voire de leur indignation, parlant de sexisme et d’exclusion, sur les réseaux sociaux. Au point de susciter une réaction du responsable de l’émission Rob Burley : « C’est arrivé naturellement. Ça s’est produit parce qu’on a cherché les personnes les plus pertinentes et qui étaient disponibles pour venir dans l’émission », a-t-il expliqué à France Info après un premier Tweet dans lequel il précisait qu’il s’agissait d’un hasard. On ne sait pas, pour notre part, si ce sont les remarques des téléspectateurs outrés par cette surreprésentation féminine « surtout pour parler de politique ! » [sic] ou le besoin de se justifier sur « ça » qui nous chiffonnent le plus. Car les plateaux 100 % masculins sont légion et ne semblent déranger personne… En Belgique, on peut compter sur l’œil averti de la militante féministe Irène Kaufer Briefel qui s’est donné pour mission de scruter les débats politiques et de dénoncer sur Facebook la surreprésentation masculine sur nos chaînes et stations publiques. Bien peu d’autres s’en émeuvent, malheureusement.