En dépénalisant dans certaines conditions l’euthanasie pour les adultes en 2002 et en l’étendant aux mineurs «capables de discernement» en 2014, la Belgique a fait figure d’avant-garde en matière de fin de vie. Un nouveau pas vient d’être tout récemment franchi, toujours vers plus de libre choix et de dignité pour celles et ceux dont les souffrances sont incurables : initialement réservée aux personnes majeures et conscientes formulant une demande «volontaire, réfléchie et répétée » examinée par trois médecins, l’euthanasie se veut aujourd’hui plus accessible, et ce pour plusieurs raisons. Tout d’abord grâce à la suppression du délai de validité de la déclaration anticipée, jusqu’à présent limité à cinq ans. La réforme votée en séance plénière de la Chambre le 5 mars dernier porte ensuite sur l’interdiction des clauses de conscience collectives dans les hôpitaux et modifie enfin également les délais pour traiter la demande. Dorénavant, le médecin disposera de sept jours au maximum pour rendre sa décision d’effectuer ou pas une euthanasie, ce délai prenant cours lors de la première formulation. Et en cas de refus éventuel, le médecin a l’obligation de renvoyer vers l’Association pour le droit de mourir dans la dignité, par exemple, afin que le patient ou la personne de confiance puisse être guidé dans les démarches à effectuer. Un parcours moins long et moins pénible pour rester maître de sa vie jusqu’à la mort. (ad)
Quoi?!