Mille huit cent cinquante, c’est le nombre de signalements de comportements discriminatoires relevés par Unia au cours des premiers mois de la crise du coronavirus. Soit une hausse de 30 % enregistrée entre le 1er février et le 19 août 2020. L’institution publique indépendante qui lutte contre la discrimination et défend l’égalité des chances en Belgique le remarque : la pandémie a alimenté un sentiment de méfiance parmi la population. « Nous constatons une forte tendance à culpabiliser ou à désigner des boucs émissaires », indique le directeur de l’institution, Patrick Charlier. « Cette crise est inédite. Elle a fait ressortir le meilleur de certains d’entre nous. Mais la peur a aussi poussé certaines personnes à pointer du doigt et à se méfier de groupes de la population. » Ceux que certains rendraient bien volontiers responsables du malheur actuel ? « Les personnes d’origine asiatique, les jeunes, les personnes âgées, et même les personnes d’origine étrangère en général, sans même une raison évidente ou une preuve tangible. » Tirer les leçons de l’histoire, vous disiez ? (ad)
Quoi?!