Il est marquant de constater que les mots « utopie » et « rêve » reviennent régulièrement dans les différentes contributions de ce dossier consacré à la sphère du travail. Comme si le changement, la possibilité d’une autre voie pouvaient si difficilement devenir réalité. C’est oublier que les congés payés ou la journée de huit heures relevaient également, à l’époque de leur adoption, de cet imaginaire collectif mû par une volonté d’accroître le bien-être des travailleurs. Mais aussi d’oser placer l’être humain dans d’autres cases que celles de la production ou de la rentabilité, dans le domaine de l’« essentiel ».Encore faut-il d’ailleurs s’accorder sur la définition de cette étonnante notion apparue dans le cadre de la pandémie. En revanche, il règne l’impression prégnante que le monde du travail s’expérimente en mode « groggy » depuis le confinement, vis-à-vis des pertes d’emploi, des difficultés pour en (re)trouver et du fait de se sentir « bien » tant dans sa vie professionnelle que dans sa vie privée. C’est cependant ignorer que philosophes, universitaires, entrepreneurs et chercheurs possèdent plus d’une solution pour nous ouvrir de nouveaux horizons. Alors, paf, le taf ? Oui, mais non ! (se)
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Illustrations : Stripmax