Espace de libertés | Octobre 2020 (n° 492)

Où y a de la géhenne…


Quoi?!

… il n’y a pas de plaisir, ou presque ! Car comme le précise le pape François dans son dernier opus franciscus, fruit d’entretiens avec Carlo Petrini, le fondateur du mouvement Slow Food (agnostique, écologiste et gastronome à ses heures) : « Le plaisir n’est ni catholique, ni chrétien, ni autre chose, il est simplement divin. » À l’en croire, le monde aurait mal compris le message de l’Église catholique. Elle « a condamné le plaisir inhumain, brut, vulgaire, mais elle a en revanche toujours accepté le plaisir humain, sobre, moral ». Entendez du plaisir, oui, mais surtout pas trop ! À propos des délices de la table, l’inconditionnel du Festin de Babette, cet « hymne à la charité chrétienne », y est favorable… pour autant qu’ils soient puritains. La sexualité aussi, il est pour… mais pas n’importe comment : « Le plaisir sexuel est fait pour rendre plus beau l’amour et assurer la perpétuation de l’espèce. » Reproduction et hétérosexualité, voilà des idées vieilles comme Mathusalem ! Comme le souligne l’amateur de chère et de chair qui lui a tendu le micro, sous couvert de modernité, le pape « a malheureusement une tendance à revenir aux mêmes valeurs qu’avant ». De modernité, il ne reste que des miettes pour le festin de François. (ad)