Espace de libertés | Avril 2019 (n° 478)

Pas de bougies pour Vottem


Quoi?!

Cent vingt personnes y sont actuellement enfermées. De mars 1999 à aujourd’hui, elles sont près de 20 000 à avoir séjourné entre ces murs en attendant d’être renvoyées de force dans le pays qu’elles ont fui. Le Centre pour illégaux de Vottem (CIV) est le dernier des quatre centres entrés en fonctionnement dans les années 1990, après ceux de Merksplas, Steenokkerzeel et Bruges, nous précise la RTBF qui était présente au milieu du millier de manifestants rassemblés à Liège le 10 mars dernier. «Ce sont 20 ans de souffrance pour ces personnes qui ont été enfermées à Vottem, dans le seul but de subir une expulsion. Pour nous, rien n’a changé. Les centres fermés sont toujours autant illégitimes.» Des mots assénés sans relâche par France Arets, membre du Collectif de résistance aux centres fermés. Pour rappel, les centres fermés sont contestés en Belgique car la privation de liberté constitue une mesure administrative et n’a pas de caractère punitif résultant de la décision d’une autorité judiciaire. Un manifestant anonyme le rappelle: «C’est important de continuer à se mobiliser pour que [la situation] change et qu’il y ait un peu plus d’humanité dans l’accueil des migrants.» Selon le dernier Eurobaromètre, 76% des Belges estiment que leur pays a un devoir envers les réfugiés. (ad)