Espace de libertés – Novembre 2015

Du sexe des anges et des ambassadeurs


Espace de brièvetes

La presse bien-pensante nous régale d’articles dithyrambiques sur les aspects progressistes du règne de François Ier. Mais quand même, ’faut pas pousser.

S’il est un secret de polichinelle que la Cité du Vatican grouille d’homosexuels pratiquants, tant au niveau de la Curie que dans les rangs serrés des gardes suisses, cela doit rester pudiquement caché. Aussi, lorsque la France a eu, en février 2015, l’idée saugrenue de proposer comme ambassadeur au Vatican le dénommé Laurent Stefanini, qui ne fait pas mystère, lui, de ses orientations sexuelles, il lui fut opposé un vigoureux vade retro satana. Pas de ça chez nous, Monsieur! On est des gens convenables, nous, Monsieur!

Comme disait don Gino Flaim, collaborateur pastoral à San Pio X à Trente: « La pédophilie, je peux la comprendre; l’homosexualité, je ne sais pas. » Et d’expliquer: « Parce que je travaille beaucoup dans des écoles, je connais les enfants, et malheureusement, il y a des enfants qui cherchent de l’affection, parce qu’ils n’en ont pas à la maison. Et peut-être que s’ils trouvent un prêtre, ce prêtre peut succomber. Et je comprends cela. » Salauds de gosses qui viennent tenter les bons pères! Mais je m’égare.

Exit donc Stefanini, pas convenable. La France, un brin revancharde, s’apprête à proposer comme ambassadeur au Vatican… une femme. Selon les indiscrétions dont Le Canard enchaîné fait son foie gras, l’heureuse candidate serait la très dévote Caroline Pigozzi, ci-devant héritière de Simca et journaliste à Paris Match et à Europe 1. Une femme au Vatican? Perseverare diabolicum! (yk)