« Je suis définitivement relaxé. Après onze gardes à vue, cinq perquisitions, cinq procès et cinq ans de lutte. La solidarité ne sera plus un délit ! » C’est en ces termes que Cédric Herrou a fait part de son immense soulagement le 31 mars. La Ligue des droits de l’homme et l’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l’homme (FIDH-OMCT) estiment que l’agriculteur n’aurait jamais dû être poursuivi en raison de ses actes de solidarité envers plus de 150 personnes migrantes dans la vallée de la Roya. La décision du Conseil constitutionnel du 6 juillet 2018 avait marqué la consécration du « principe de fraternité », neutralisant le « délit de solidarité ». Mais l’acharnement judiciaire a encore continué plus de deux ans et demi, note la FIDH. En Belgique, le collectif Solidarity is Not a Crime le rappelle : « La solidarité, la générosité et l’empathie sont des valeurs universelles qui ne devraient en aucun cas être punies de peines de prison. » Au moment où sera rendu le verdict du procès en appel des onze hébergeurs, hébergeuses et migrants actuellement poursuivis depuis trois ans, on ne peut qu’espérer que la justice belge emboîtera le pas de sa consœur et voisine sur le chemin transfrontalier de la solidarité. (ad)
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